Une "détérioration alarmante" de la situation des droits de l'Homme dans l'est de l'Ukraine et en Crimée a été dénoncée vendredi par l'ONU.
Le rapport d'une mission d'observation du Haut Commissariat déployée depuis mars, énumère de nombreux exemples de meurtres, tortures, passages à tabac, enlèvements, actes d'intimidation ciblés et quelques cas de harcèlement sexuel, perpétrés de manière répétée, pour la plupart par des groupes antigouvernementaux armés.
Dans la plupart des cas, la police locale n'a rien fait pour empêcher ces violences et a parfois ouvertement coopéré avec les agresseurs.
"Pas objectif", selon Moscou
La Russie a pour sa part fustigé le "manque total d'objectivité" du rapport de l'ONU.
"Ses contradictions révoltantes (...) ne laissent aucun doute sur le fait que ses auteurs ont rempli une commande politique pour blanchir les autorités autoproclamées de Kiev", a affirmé un porte-parole de la diplomatie russe.
afp/jvia
"Dangers d'une 3e guerre mondiale"
L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a mis en garde contre les dangers d'une 3e Guerre mondiale dans un entretien paru vendredi dans le "Bild".
Il a reproché à Bruxelles une part de responsabilité dans l'aggravation de la crise ukrainienne.
"Le danger que la situation s'aggrave comme en août 1914 grandit de jour en jour", a estimé le social-démocrate de 95 ans, né peu après la fin de la Première Guerre mondiale et qui a servi dans l'armée allemande pendant la 2e Guerre mondiale.
Les pro-Russes prennent une caserne à Donetsk
Les séparatistes armés pro-russes ont pris vendredi le contrôle du quartier général de la Garde nationale ukrainienne à Donetsk, l'un des centres de l'insurrection dans l'est de l'Ukraine.
Dans la soirée, des hommes en armes et avec le ruban de Saint-Georges, porté par les séparatistes dans l'est de l'Ukraine, sont entrés sans coup férir dans le bâtiment.
Atteintes aux Tatars de Crimée
Le rapport évoque d’autres développements alarmants autour de la question de la citoyenneté, suite à l’accord entre la Russie et les autorités de Crimée.
Les Tatars de Crimée sont notamment confrontés à des atteinte à la liberté de mouvement de leurs responsables, des cas de harcèlement physique, des restrictions imposées aux médias, ainsi qu'à des craintes de persécution religieuse pour les musulmans pratiquants parmi eux.
Plus de 7200 personnes originaires de Crimée, pour la plupart des Tatars criméens, sont devenues des déplacés internes dans d’autres parties de l’Ukraine.