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Erdogan aurait tenu des propos antisémites à la mine de Soma

Juste avant les incidents mercredi à Soma: Recep Tayyip Erdogan (gauche) et son conseiller Yusuf Yerkel (à droite). [AP Photo/Emrah Gurel]
Juste avant les incidents mercredi à Soma: Recep Tayyip Erdogan (gauche) et son conseiller Yusuf Yerkel (à droite). - [AP Photo/Emrah Gurel]
L'opposition turque accuse le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, vidéo à l'appui, d'avoir tenu des propos antisémites lors de sa visite mercredi à la mine de Soma, détruite par une explosion.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan aurait tenu des propos antisémites en s'en prenant physiquement mercredi à un contestataire sur les lieux de l'explosion meurtrière de la mine de Soma.

"Où cours-tu espèce de sperme d'Israël", lance le Premier ministre Erdogan dans une vidéo publiée sur le site internet des journaux d'opposition, dont Sözcü, lorsqu'un manifestant le critique apparemment pour sa gestion de la catastrophe qui a fait plus de 300 morts.

Selon les images, le chef du gouvernement, entouré de gardes du corps entre dans un magasin, à la porte duquel il s'acharne contre une personne en lui lançant cette diatribe.

L'extrait vidéo publié par Sözcü:

Le porte-parole de son parti, l'AKP, Hüseyin Celik, a démenti vendredi devant la presse à Ankara une telle attaque tout en évitant de répondre en détail aux questions insistantes des journalistes.

>> Lire : Le bilan de la catastrophe minière en Turquie porté à plus de 300 morts

afp/pym

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Le porte-parole admet les coups de pied du conseiller du Premier ministre

Le porte-parole de l'AKP a admis qu'un conseiller de Recep Tayyip Erdogan, pris en photo, avait donné des coups de pied à un manifestant au sol à Soma, mais il soutenu la thèse de la "légitime défense".

L'assistant, Yusuf Yerkel, avait été attaqué par cet homme et a obtenu un "arrêt maladie de sept jours pour ses blessures", a affirmé Hüseyin Celik.

La police réprime une manifestation à Soma

La police turque a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre environ 10'000 personnes qui manifestaient vendredi sur les lieux de la catastrophe minière de Soma.

Avant l'intervention, les manifestants ont refusé de se disperser malgré les appels de la police. Parmi les slogans, ils criaient "gouvernement démission".