Cinq chefs d'Etat africains réunis samedi à Paris autour du président français François Hollande ont adopté un plan d'action régional pour lutter contre le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, devenu "une menace majeure" en Afrique.
Ce plan prévoit "la coordination du renseignement, l'échange d'informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d'intervention en cas de danger", a détaillé François Hollande à l'issue du sommet.
Menace majeure pour l'Afrique
Le président français François Hollande avait appelé peu avant, lors d'un déjeuner à l'Elysée, à un "plan global" contre Boko Haram.
"Boko Haram est devenu une menace majeure pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et maintenant pour l'Afrique centrale", a souligné François Hollande, affirmant que "ses liens avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et d'autres organisations terroristes ont été établis".
afp/olhor
Les armes de Boko Haram viennent de Libye
Selon le président français François, "les armes (de Boko Haram) pour beaucoup viennent de Libye".
Quant au financement, M. Hollande a évoqué, sur France 24/TV5 Monde à l'issue du sommet, des "organisations apparemment charitables, humanitaires" qui "aident, en le sachant ou en ne le sachant pas, des groupes qui, ensuite, ont des activités terroristes".
Il a indiqué en avoir "averti les pays du Golfe" afin qu'ils cessent d'"utiliser ces organisations" pour "prodiguer leur générosité", ce qu'ils "ont dit avoir fait".
Un sommet extraordinaire
Organisé alors que la mobilisation internationale bat son plein pour sauver les quelque 200 lycéennes enlevées il y a un mois dans le nord du Nigeria par Boko Haram, le sommet de Paris réunissait les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne.