Pour la presse européenne, le plébiscite du Front national est un "séisme"
Les grands médias européens tentent d'analyser lundi matin le succès historique des partis europhobes aux élections européennes, en particulier celui du Front national en France.
La presse européenne était lundi sous le choc du "séisme politique" que représente la poussée des partis europhobes aux élections européennes et en particulier celle du Front national, autoproclamé désormais "premier parti de France".
"Séisme politique", écrit ainsi le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Comme la quasi-totalité des médias allemands, le quotidien consacre sa Une au triomphe du Front national (FN), estimant qu'il "va avoir des conséquences importantes. Le slogan 'plus d'Europe' devrait être pris au sérieux", estime le journal.
Hollande "affaibli"
"Pour le président Hollande, c'est une débâcle", estime quant à lui le quotidien conservateur Die Welt. "En raison de cette catastrophe électorale, le président français, battu, se trouve de plus en plus affaibli. Cela devrait être encore plus difficile pour lui d'engager les réformes nécessaires", souligne le quotidien.
En Italie, la Repubblica parle de "Tremblement de terre en France", tandis que pour son confrère le Corriere della Sera il s'agit d'un "choc". Pour le quotidien français Libération (gauche), "l'onde de choc créée par le parti de Marine Le Pen dépasse largement les frontières nationales", elle est "une menace réelle pour l'idée européenne", écrit-il.
"L'Europe vire à droite"
"Le FN s'impose (...) comme le premier parti de France," constate quant à lui Le Figaro (droite). "Pour Marine Le Pen, c'est une victoire personnelle" car elle a "réussi, en incarnant un nouveau style, à faire tomber le premier obstacle à la progression du Front national, sa diabolisation", analyse-t-il.
"L'extrême droite déferle sur la France", titre lui aussi le quotidien espagnol El Mundo, s'attachant à souligner la "débâcle" des deux principales formations espagnoles.
Pour le britannique Daily Mail, "Mme Le Pen mène la marche de l'extrême droite sur l'Europe". Le Times, pour sa part, insiste sur le triomphe de la formation britannique Ukip, le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, europhobe et populiste mais qui a toujours pris ses distances avec le FN français. "L'Ukip jubile tandis que l'Europe vire à droite", résume le journal.
afp/ptur
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