"Il y a eu des factures présentées à l'UMP qui correspondaient à des dépenses faites pour la campagne" 2012 de Nicolas Sarkozy, alors candidat à un 2e mandat, a reconnu lundi soir sur la chaîne de télévision BFMTV l'ex-directeur adjoint de la campagne de l'ancien président, Jérôme Lavrilleux.
Visiblement ému, il a reconnu "un dérapage sur le nombre - non pas sur la valeur - d'événements qui ont été organisés dans le cadre de cette campagne", nécessitant de les facturer à l'UMP.
Ce proche de Jean-François Copé, le président du parti, a ainsi confirmé des révélations faites plus tôt lundi par l'avocat de la société de communication Bygmalion.
Locaux perquisitionnés
Cette entreprise, elle aussi proche du patron de l'UMP, a accusé les responsables de campagne de Nicolas Sarkozy de lui avoir demandé de faire des fausses factures pour plus de 10 millions d'euros (plus de 12 millions de francs).
Les locaux de l'UMP, de la société Bygmalion et de l'association politique de Jean-François Copé ont été perquisitionnés lundi.
ptur
L'ex-trésorier de Nicolas Sarkozy dément les accusations
Dans un communiqué, l'ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, Philippe Briand, a pour sa part assuré qu'"il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses sur le compte de l'UMP".
Philippe Briand "rappelle que la campagne de Nicolas Sarkozy" a "été financée sur un budget de 21,4 millions d'euros provenant de l'emprunt de la Société Générale (10,7 millions), des dons recueillis (5,8 millions), des contributions de l'UMP (4,9 millions) et de l'apport personnel du candidat".
"Sur ce budget, 21,3 millions d'euros ont été dépensés pour financer l'intégralité des coûts de la campagne", poursuit le communiqué.