Jeudi, journée noire pour l'armée ukrainienne, les rebelles pro-russes de l'est de l'Ukraine ont abattu un hélicoptère de l'armée ukrainienne, tuant 12 soldats.
L'appareil abattu, qui transportait des hommes pour la relève des troupes et un général des forces du ministère de l'Intérieur, a été visé par un lance-missiles sol-air portatif russe, a affirmé le président par intérim Olexandre Tourtchinov qui avait d'abord annoncé 14 morts.
"Nous devons tout faire pour s'assurer que d'autres Ukrainiens ne meurent pas des mains des terroristes et des bandits. Ces actes criminels de la part des ennemis du peuple ukrainien ne resteront pas impunis", a réagi le nouveau président Petro Porochenko.
Observateurs de l'OSCE
Alors que la situation sur le terrain se détériore, les insurgés ont reconnu jeudi détenir les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération (OSCE) et laissé entrevoir une possible libération.
"Nous savons où ils sont, ils sont sains et saufs", a déclaré Viatcheslav Ponomarev, le "maire" de Slaviansk, un bastion des insurgés dans l'est de l'Ukraine. "Nous les avons interpellés. Nous allons clarifier qui ils sont, où ils allaient et pourquoi, et nous les relâcherons", a-t-il ajouté.
Selon une source de l'OSCE ayant requis l'anonymat, les observateurs sont détenus dans la région de Lougansk, voisine de Donetsk.
Didier Burkhalter intervient
"Nous leur avions dit de ne pas se déplacer pendant quelque temps, mais il y a eu ces quatre, les plus téméraires. Ils ont bien sûr été interpellés", a-t-il encore déclaré. Il a, selon l'agence russe, estimé que les quatre observateurs pouvaient en fait se livrer à une mission de renseignement.
Mercredi soir, le président de l'OSCE Didier Burkhalter a exigé la libération "immédiate et sans condition" des observateurs internationaux, estimant que leur détention "ne [pouvait] pas être tolérée" et "[sapait] l'important travail" effectué par la mission d'observation.
ats/ptur/jgal
>> Lire : Didier Burkhalter exige la libération des membres de l'OSCE
Nouvelles négociations sur le gaz vendredi
Le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger et "des représentants" russes et ukrainiens vont se retrouver vendredi à Berlin pour une nouvelle série de négociations sur les livraisons de gaz russe à l'Ukraine.
La Russie a menacé de couper le gaz à l'Ukraine en début de semaine prochaine, sauf remboursement par l'Ukraine, exsangue financièrement, de ses arriérés.
Washington inquiet de l'armement des rebelles
La Maison Blanche a exprimé son inquiétude sur l'accès des rebelles pro-russes en Ukraine à des armes sophistiquées, après la mort jeudi de 12 soldats ukrainiens dans un hélicoptère abattu par les insurgés.
"Nous ne pouvons pas encore confirmer les détails de ces informations, mais nous sommes préoccupés de voir cela signifier que les séparatistes continuent à avoir accès à des armes sophistiquées et une assistance de l'extérieur", a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain Jay Carney lors de son point de presse quotidien, laissant entendre que Moscou fournissait ces armes aux rebelles.
La diplomatie russe a de son côté appelé les Occidentaux à faire pression sur les autorités ukrainiennes pour arrêter l'escalade de la violence et le glissement de l'Ukraine vers une "catastrophe nationale".