Le chef de la junte, qui a pris le pouvoir en Thaïlande, a estimé vendredi que la réconciliation politique et les réformes prendront plus d'un an. Des élections générales ne seront organisées qu'à l'issue de cette période.
Le général Prayut Chan-O-Cha a évoqué "un agenda d'un an et trois mois pour s'acheminer vers des élections", lors d'un discours télévisé.
"Trop de temps a été perdu"
Il a appelé toutes les parties en présence à coopérer et à cesser de manifester pour que les réformes aient une chance d'aboutir. "Trop de temps a été perdu dans ce confit", a ajouté l'officier, qui a renversé le gouvernement de transition la semaine passée.
L'armée a cherché à étouffer la contestation après le coup d'Etat du 22 mai, en procédant à l'arrestation de responsables politiques et en censurant les médias. Mais des manifestations continuent d'être organisées grâce aux réseaux sociaux.
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ats/jgal
Washington rejette le calendrier électoral fixé par la junte
Réagissant à l'annonce du chef de la junte militaire, la porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki a souligné que pour Washington, la meilleure façon d'aller de l'avant était de "fixer un calendrier pour des élections anticipées et de faciliter un processus électoral ouvert et transparent".
Pour sa part, le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel a demandé instamment samedi à la junte de "libérer les personnes détenues, de mettre fin aux restrictions de la libre expression et de restaurer immédiatement le pouvoir du peuple thaïlandais grâce à des élections libres et justes".