Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a appelé samedi l'UE à s'atteler aux réformes, dont l'Italie serait le fer de lance. Il a exhorté les Vingt-Huit à ne pas se perdre dans des querelles de pouvoir, notamment autour du nom du futur président de la Commission européenne.
"Avant de débattre autour de noms, entendons-nous sur le programme", a déclaré Matteo Renzi dans une interview accordée à plusieurs grands journaux européens, dont La Stampa, et publiée samedi.
"Un regard innovateur"
Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, Matteo Renzi a déclaré qu'il était "plus intéressé par (l'état du) marché du travail que par les positions de pouvoir". Il a ajouté que le futur président de la Commission "devra aimer l'Europe, mais avec un regard innovateur".
"Nous pouvons dire que nous voulons changer l'Europe parce que nous commençons par réformer chez nous", a ajouté Matteo Renzi, dont le pays prendra la présidence de l'UE le 1er juillet.
ats/jgal
Jean-Claude Juncker ne fait pas l'unanimité
Le Premier ministre italien, largement victorieux dans son pays aux dernières élections européennes, réagissait ainsi aux tensions suscitées par l'éventuelle nomination du conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.
Alors qu'Angela Merkel a apporté son soutien à Jean-Claude Juncker, d'autres dirigeants européens souhaitent voir un réformateur à la tête de l'exécutif communautaire.
Cameron menace de sortir de l'UE
Le Premier ministre britannique David Cameron aurait carrément menacé ses partenaires européens d'une sortie de son pays de l'UE si le Luxembourgeois devenait président de la Commission européenne, rapporte dans sa dernière édition l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Une figure des années 80 ne peut pas résoudre les problèmes des cinq prochaines années", aurait déclaré David Cameron Cameron à Bruxelles.