Plus de 900 personnes ont trouvé la mort dans les violences en Irak en mai, ont déclaré dimanche l'ONU et les autorités du pays, où les violences sont à leur plus haut niveau depuis six ans.
Les données collectées séparément par les Nations Unies et les ministères irakiens de la Défense, de l'Intérieur et de la Santé donnent des bilans différents.
Niveau de 2008
Ils s'accordent néanmoins sur le fait que les violences en mai ont presque atteint leur niveau de 2008, lorsque le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel sanglant, après l'invasion américaine de 2003.
Selon la mission de l'ONU en Irak, au moins 799 Irakiens ont été tués dans des "actes de terrorisme", et 195 autres ont trouvé la mort à la suite d'opérations militaires dans la province occidentale d'Al-Anbar, où l'armée affronte des insurgés depuis cinq mois.
Les ministères irakiens font eux état de 938 morts, dont 804 civils, et 1463 blessés au cours du mois qui a suivi les élections législatives du 30 avril.
afp/jgal
L'urgence de former un gouvernement
La coalition du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki est arrivée en tête des élections du 30 avril, mais les résultats définitifs ne sont pas encore connus en raison de nombreux recours.
Les autorités imputent la violence qui touche l'ensemble du pays à des facteurs extérieurs, au premier rang desquels la guerre en Syrie voisine. Mais diplomates et experts affirment que les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée.
"Je presse les dirigeants politiques de s'atteler rapidement à la formation d'un gouvernement inclusif dans le délai imparti par la Constitution", a déclaré l'envoyé spécial des Nations unies en Irak dans un communiqué.