Assad vainqueur attendu d'une présidentielle syrienne controversée
Le scrutin de l'élection présidentielle syrienne, organisée par le régime, s'est ouvert mardi. Le président sortant Bachar al-Assad est d'ores et déjà assuré de l'emporter.
Les bureaux de vote pour l'élection présidentielle syrienne ont ouvert mardi à 7 heures (4 heures en Suisse). Le président Bachar al-Assad est assuré de remporter ce scrutin controversé, organisé dans des zones contrôlées par le régime, où il est opposé à deux candidats inconnus.
Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 15 millions de Syriens sont appelés aux urnes.
Mais l'élection est dénoncée par l'opposition comme une "farce", qui va, selon des experts, prolonger la guerre ravageant le pays depuis trois ans.
"Une farce"
Quelque 162'000 personnes ont été tuées depuis 2011 et neuf millions de Syriens ont été déracinés. De violents combats se poursuivent dans le centre, près de Damas ou dans le sud du pays.
En théorie, il s'agit de la première élection en Syrie depuis un demi-siècle, Bachar al-Assad et avant lui son père Hafez ayant été désignés par référendum. Mais elle est organisée en vertu d'une loi excluant de facto toute candidature dissidente.
agences/fb/jvia
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Trois candidats
L'homme d'affaires Hasan al-Nouri a affirmé, sans illusions, s'attendre à "arriver en seconde position après M. Assad qui est sûr de gagner".
Les deux candidats ont évité de s'en prendre au chef de l'Etat dans le domaine politique, préférant critiquer la corruption et la mauvaise gestion économique.
Le clan Assad dirige la Syrie d'une main de fer depuis plus de 40 ans, durant lesquelles il a muselé toute dissidence et écrasé dans le sang un soulèvement des Frères musulmans dans les années 1980.
Présence d'observateurs
Des observateurs iraniens, russes et même nord-coréens supervisent le scrutin, où deux candidats peu connus, Maher al-Hajjar et Hassan al-Nouri, servent de faire-valoir au chef de l'Etat, glorifié sur des affiches géantes et dans des clips télévisés.
Violents combats entre rebelles et armée
Des obus tirés par les rebelles sont tombés mardi sur des quartiers de Damas tandis que le régime a mené des raids en périphérie de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants. La plupart des quartiers touchés par les insurgés se trouvent dans le centre de la capitale.
Deux personnes ont été blessées. A Homs lundi, 18 personnes, 15 civils et 3 militaires, ont été tuées dans l'attentat à la voiture piégée perpétré dans un village à majorité alaouite, communauté à laquelle appartient le président Bachar al-Assad, a indiqué l'OSDH.
Les images des combats menés à Damas mardi: