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Le CICR gèle ses activités en Libye après la mort de son délégué suisse

Le Comité international de la Croix-Rouge n'a pas l'intention de quitter la Libye [FABRICE COFFRINI]
Le Comité international de la Croix-Rouge n'a pas l'intention de quitter la Libye - [FABRICE COFFRINI]
Suite à la mort mercredi de son délégué suisse dans la ville de Syrte, le Comité international de la Croix-Rouge a gelé ses activités en Libye. Une enquête est en cours.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris des mesures en Libye après la mort de son délégué mercredi. "Nous avons gelé les mouvements et adaptons notre réponse opérationnelle, mais on n'arrête pas complètement le travail. Nous n'avons pas l'intention de quitter le pays", a précisé le porte-parole du CICR David-Pierre Marquet.

L'organisation conserve une trentaine d'expatriés en Libye, avec 150 employés locaux. Le porte-parole a souligné que la région de Misrata-Syrte où l'assassinat a eu lieu est l'une des régions les plus calmes du pays.

Un délégué expérimenté

Le délégué, en mission d'évaluation, roulait dans une voiture non marquée de l'emblème de la Croix-Rouge, "un mode opérationnel adopté en Libye pour des raisons de sensibilité culturelle".

Citoyen suisse de 42 ans, le chef de la sous-délégation de Misrata en poste depuis mars, travaillait pour l'institution depuis plus de sept ans et avait effectué plusieurs missions dans le Proche-Orient.

ats/fisf

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Les raisons de l'attaque encore inconnues

"Nous n'avions aucune indication préalable que cet attentat allait se produire", a expliqué le porte-parole du CICR David-Pierre Marquet. "Nous ne savons pas si le CICR a été visé en tant que tel, nous n'avions reçu aucune menace allant dans ce sens."

Il a ajouté que la voiture roulait à 50-60 km/h et que le délégué tué et ses deux collègues blessés, n'étaient pas forcément reconnaissables. "Cela ne donne pas l'impression d'un acte planifié", a-t-il dit.

"Nous étudions toutes les hypothèses. Une cellule de crise a été mise en place et une enquête est en cours avec les autorités libyennes", a-t-il précisé