Les dernières attaques menées par les islamistes de Boko Haram dans quatre villages du nord-est du Nigeria pourraient avoir fait plusieurs centaines de morts, ont indiqué jeudi un député et des habitants.
Selon des chefs locaux, les attaques menées mardi soir pourraient avoir fait entre 400 et 500 morts. Mais cela n'a pu être confirmé de source indépendante, en raison des difficultés à joindre cette région reculée.
Centaines d'habitations détruites
Des centaines de maisons ont également été détruites. Des hommes très lourdement armés, portant des tenues militaires, ont attaqué mardi soir les villages de Goshe, d'Attagara, d'Agapalwa et d'Aganjara, dans l'Etat de Borno, à bord de véhicules tout-terrain.
"Le drapeau de Boko Haram a été hissé dans au moins sept villages, dont il affirme avoir pris le contrôle", a expliqué le député de la région Peter Biye. Des avions militaires ont bombardé ces positions pour tenter d'en reprendre le contrôle.
agences/sbad
Rôle de l'armée controversé
Le Nigeria a annoncé des renforts militaires dans la zone pour lutter contre Boko Haram. Au total, près de 3000 soldats et gendarmes doivent être déployés, alors que les islamistes détiennent toujours le groupe de 200 lycéennes enlevées en avril.
Mais le rôle de l'armée est controversé. Selon plusieurs médias, dont la BBC et Fox News, des généraux de l'armée seraient coupables d'aider les militants islamistes.
Les attaques des insurgés ont fait plus de 2000 morts depuis le début de l'année.