A trois jours du Mondial, la police militaire de Sao Paulo a dispersé lundi à coup de bombes lacrymogènes une centaine de manifestants de groupes sociaux qui soutiennent la grève des employés du métro.
La police a chargé pour libérer le passage alors que les manifestants avaient bloqué la circulation d'une rue centrale de la capitale financière en mettant le feu à des poubelles.
Cinquième jour de grève
A trois jours du coup d'envoi de la Coupe du Monde de football, les employés du métro de Sao Paulo, la mégapole du Brésil qui sera le théâtre du match inaugural Brésil-Croatie jeudi, ont entamé leur 5e jour de grève pour revendiquer 12,2% de hausse des salaires.
Ce débrayage a déjà semé la pagaille dans les transports de la plus grande ville du Brésil, provoquant des embouteillages monstres. Lundi matin, ils atteignaient 112 km dans cette ville de 20 millions d'habitants.
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agences/mac
Grève jugée "illégale"
La reconduction de la grève a été votée dimanche soir, quelques heures après une décision du Tribunal du travail régional de Sao Paulo qui l'avait jugée illégale.
Le tribunal a sommé le syndicat, qui compte près de 9000 adhérents, de mettre fin au mouvement sous peine d'amende de 100'000 réais (près de 40'000 francs) par jour d'infraction.
Ces mouvement épars, de chauffeurs de bus, policiers ou vigiles des banques, ont pris le relais de la fronde sociale historique de juin 2013 qui avait ébranlé le géant émergeant d'Amérique latine.
"Joie et civilité" demandées
La présidente Dilma Rousseff a demandé aux Brésiliens de montrer "de la joie et de la civilité" à quatre jours du début du Mondial de football.
"Je suis sûre que la coupe sera aussi une fête et il est fondamental que la majorité de la population brésilienne ait le droit de profiter de cette grande fête", a-t-elle ajouté.
La présidente brésilienne, candidate à sa réélection en octobre, a terriblement besoin d'un succès de la Coupe du monde, dont la facture faramineuse (11 milliards de dollars au total) et la préparation chaotique ont soulevé une vague de mécontentement.