Huit heures de discussions entre délégués ukrainiens, russes et responsables de la Commission européenne visant à trouver une solution au contentieux gazier entre Moscou et Kiev se sont achevées dans la nuit de lundi à mardi, sans qu'un accord n'ait pu être trouvé.
Les discussions vont toutefois se poursuivre mardi soir ou mercredi matin à Bruxelles.
Les négociations entre Gazprom et Naftogaz visent à parvenir à un accord sur un plan d'apurement de la dette gazière et sur le prix du gaz. Gazprom chiffre cette dette à 2,2 milliards de dollars.
Inquiétude de l'Union européenne
La société publique ukrainienne Naftogaz doit rembourser sa dette d'ici ce mardi, faute de quoi Moscou menace de stopper ses approvisionnements qui, au-delà de l'Ukraine, alimentent aussi l'Union européenne.
Après le renversement du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch fin février, la compagnie publique russe a décidé de doubler pratiquement le prix acquitté par Naftogaz à partir du 1er avril.
agences/fb
Couloirs humanitaires exigés
Concernant la situation sur le terrain, le président ukrainien Petro Porochenko a ordonné de créer des couloirs humanitaires dans l'Est du pays, a annoncé mardi la présidence sur son site. Cette mesure devrait permettre aux civils de quitter les zones de combat entre l'armée et les rebelles pro-russes.
"Afin d'éviter de nouvelles victimes dans la zone de l'opération antiterroriste, le président a chargé les dirigeants des forces de l'ordre de créer toutes les conditions nécessaires pour les civils désireux de partir".
Petro Porochenko a chargé le gouvernement d'organiser les transports, l'alimentation et les soins médicaux pour ces personnes. Les administrations locales ont la mission de loger les déplacés.