Des centaines de djihadistes se sont emparés mardi coup sur coup de la deuxième ville d'Irak, Mossoul (à 350 km de Bagdad), de sa province, et de parties de deux autres provinces proches, une progression fulgurante devant laquelle les autorités semblent impuissantes.
Face à cette avancée des rebelles sunnites, dont ceux de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki a décidé d'armer les citoyens prêts à combattre les insurgés.
La stabilité de la région en péril
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit "très inquiet" de la "détérioration" de la situation, tandis que Washington qualifiait l'EIIL de "menace pour la stabilité (...) de toute la région".
"Toute la province de Ninive est tombée aux mains des insurgés", a annoncé le chef du Parlement Oussama al-Noujaïfi, appelant "à l'unité nationale (face) à une invasion de l'Irak par des forces étrangères".
afp/fisf/olhor
Maliki demande l'état d'urgence après la chute de Mossoul
Le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a demandé mardi au parlement de décréter l'état d'urgence après la prise de Mossoul.
"Nous avons perdu Mossoul, ce matin. L'armée et les forces de police ont abandonné leurs positions et les terroristes de l'EIIL disposent d'un contrôle complet", a dit un colonel de l'armée. "C'est un effondrement total de nos forces de sécurité."
Le passage de Mossoul sous le contrôle de l'EIIL constitue un sévère revers pour le pouvoir central à Bagdad, car il confirme que les sunnites continuent de reconquérir du terrain depuis une année.