Les taxis de plusieurs villes d'Europe ont protesté mercredi contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), en particulier celles de la société Uber. Le mouvement a notamment perturbé le trafic routier à Londres, Paris, Madrid, Rome ou Berlin.
Le mouvement de grève est parti de Londres, où des milliers de "black cabs" ont convergé vers Trafalgar Square et Parliament Square, bloquant les rues alentour dans un concert de klaxons.
Les taxi britanniques travaillent à côté des VTC depuis des dizaines d'années, mais ils s'inquiètent du poids croissant pris par la société californienne (voir encadré).
La France doublement touchée
En France, plus de 500 taxis ont organisé des "opérations escargot" dès la matinée, sur quelques autoroutes de la région parisienne, notamment celles menant aux aéroports. La région de l'aéroport de Marseille-Provence était aussi concernée, ainsi que les villes de Nantes, Rennes et Rouen.
Cette paralysie des voies d'accès coïncidait avec une grève des cheminots de la SNCF.
afp/fisf/jvia
L'application Uber
L'application pour smartphones Uber, permet de commander une voiture avec chauffeur non professionnel avec son smartphone.
Alors qu'elle n'existe que depuis 2009, la société a récemment été valorisée à 1,2 milliards de dollars lors de son entrée en bourse.
Présent à Zürich depuis avril 2014, Uber devrait prochainement s'installer à Genève.
Dans le collimateur
La start-up californienne Uber est dans le collimateur de la répression des fraudes en France pour son service de covoiturage à but lucratif. Cela n'empêche pourtant pas la société d'y faire de la publicité: elle offrait mercredi des rabais sur certaines courses.
La justice s'y intéresse aussi à Berlin et à Bruxelles.
A Barcelone, le gouvernement régional menace les conducteurs roulant pour cette société d'une amende pouvant aller jusqu'à 6000 euros (7300 francs).