Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a demandé vendredi à son gouvernement de se préparer à une coupure du gaz russe lundi, date limite fixée par le russe Gazprom pour le paiement de la dette accumulée par l'Ukraine.
Il a également demandé au ministère de la Justice de "finaliser la préparation" du dossier pour "défendre les intérêts de l'Ukraine dans les relations entre Naftogaz (groupe public ukrainien) et (la compagnie russe) Gazprom devant la Cour d'arbitrage de Stockholm".
Kiev accuse la Russie d'avoir sapé les négociations
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères doit de son côté informer les pays membres de l'Union européenne du fait que "la Russie avait délibérément sapé les négociations, ayant rejeté les propositions" ukrainiennes", a ajouté Arseni Iatseniouk.
Les dernières discussions sous l'égide de l'UE ont échoué mercredi à Bruxelles, l'Ukraine ayant refusé une proposition "finale" du président russe Vladimir Poutine de 385 dollars les 1.000 m3, après un rabais de 100 dollars.
ats/afp/gchi
Marioupol reprise par Kiev
Les forces ukrainiennes ont repris vendredi le contrôle de la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a déclaré le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov.
Cette opération a fait plusieurs morts dans les rangs des rebelles pro-russes.
De son côté, le porte-parole du Kremlin a affirmé que des blindés ukrainiens ont franchi la frontière avec la Russie et ont été interceptés par les garde-frontières, alors que des accusations inverses ont été formulées par Kiev.
L'Otan préoccupée par des armes lourdes
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, s'est déclaré vendredi préoccupé par les informations selon lesquelles les groupes prorusses en Ukraine s'équipaient d'armes lourdes de Russie, dont des tanks.
"Nous avons vu des informations selon lesquelles des tanks russes et d'autres véhicules blindés auraient traversé la frontière de l'est de l'Ukraine. Si ces informations étaient confirmées, cela marquerait une sérieuse escalade de la crise dans l'est de l'Ukraine", a-t-il ajouté.
Anders Fogh Rasmussen "continue à exhorter la Russie à terminer le retrait de ses forces militaires de la frontière, à stopper le flot d'armes et de combattants, et à jouer de son influence auprès des séparatistes pour déposer leurs armes et renoncer à la violence".