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En Irak, la situation humanitaire se dégrade d'heure en heure

Un enfant devant une tente située dans un camp de réfugiés au Kurdistan irakien, ce jeudi 12 juin 2014. [Stringer]
Un enfant devant une tente située dans un camp de réfugiés au Kurdistan irakien, ce jeudi 12 juin 2014. - [Stringer]
Alors que les djihadistes menacent la capitale irakienne Bagdad, diverses agences des Nations Unies ont lancé vendredi des opérations d'urgence pour les 40'000 nouvelles personnes déplacées par les combats.

La situation humanitaire se dégrade d'heure en heure en Irak, où l'insécurité se généralise, a affirmé vendredi  l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Nous prévoyons une crise humanitaire prolongée", a affirmé le coordinateur des urgences de l'OIM à Bagdad, Mandie Alexander.

Outre le demi-million de personnes ayant fui Mossoul au début de la semaine, quelque 40'000 personnes ont été chassées par les combats à Tikrit et Samarra, selon l'OIM. L'organisation a besoin de quinze millions de dollars pour une première aide aux déplacés.

Le PAM et le HCR se mobilisent également

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé de son côté une opération d'urgence pour fournir une aide alimentaire à 42'000 personnes parmi les plus vulnérables.

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a affirmé pour sa part que les déplacés ont d'urgence besoin de tentes. Les civils qui ont fui Mossoul n'ont rien emporté avec eux, n'ont souvent pas d'argent et ne savent pas où aller.

ats/gchi

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Un puissant dignitaire chiite appelle au combat

Le plus influent dignitaire chiite d'Irak a appelé les Irakiens à prendre les armes pour stopper l'offensive fulgurante des djihadistes sunnites qui avançaient vendredi vers Bagdad.

A l'étranger, le président américain Barack Obama a affirmé qu'il n'enverrait pas de troupes au sol en Irak pour contrer l'offensive d'extrémistes sunnites, mais qu'il examinerait différentes options dans les "jours à venir".

Son chef de la diplomatie John Kerry a appelé les dirigeants irakiens à "l'unité".

Combats pour le contrôle des villes du pays

Les combattants sunnites radicaux de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont poursuivi leur progression en direction de la capitale irakienne Bagdad vendredi, alors que le pouvoir a commencé à répliquer. Face à la menace des insurgés, la plus haute autorité religieuse chiite du pays a appelé les civils à prendre les armes.

Alors qu'ils contrôlent déjà depuis le début de l'année une partie de la vallée de l'Euphrate, dont Falloudja, à 50 km à l'ouest de Bagdad, les insurgés ont désormais pris pied dans Oudhaïm, à 90 km au nord de la capitale.

Prises de court ces derniers jours, les autorités ont commencé à répliquer. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé vendredi que les forces de sécurité avaient commencé à nettoyer certaines villes des "terroristes".