Au moins 49 personnes ont été tuées dimanche soir au Kenya dans une nouvelle attaque revendiquée lundi par les shebab somaliens. Ces derniers ont pris pour cible des édifices de la ville de Mpeketon.
Le commando composé selon les témoins d'au moins une trentaine d'assaillants, circulant à bord de deux ou trois minibus, a notamment fait irruption dans une salle de café qui retransmettait un match de la Coupe du monde de football.
Il a aussi ouvert le feu dans des hôtels et visé une banque et un commissariat de police. Au moins vingt véhicules et plusieurs bâtiments ont été incendiés.
Victimes kényanes
"Ils portaient le drapeau des shebab et parlaient en somali. Ils criaient 'Allah Akbar'" (Dieu est le plus grand), a déclaré un préfet du département concerné, Benson Maisori. Les victimes sont toutes kényanes, a déclaré une porte-parole de la Croix-Rouge.
De nombreuses attentats se sont multipliés au Kenya depuis que le pays a envoyé son armée les combattre avec l'Union africaine en Somalie.
agences /fisf/olhor
Les shebab décrètent le pays "zone de guerre"
Les islamistes somaliens shebab ont appelé lundi les touristes à éviter le pays, décrété "zone de guerre".
L'opération menée dimanche en pleine nuit par un commando dans la localité de Mpeketoni est la plus meurtrière et la plus spectaculaire depuis l'assaut par un commando shebab du centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, qui avait fait au moins 67 morts.
Les shebab, liés à Al-Qaïda, ont affirmé que l'attentat était une réponse à "la répression brutale du gouvernement kényan contre les musulmans au Kenya" et "le massacre de musulmans innocents en Somalie".
Le DFAE conseille la prudence aux voyageurs
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) conseille aux voyageurs d'être vigilants au Kenya, en particulier dans les lieux publics, tels que les marchés ou les gares. Outre la menace d'attentats terroristes sur tout le territoire, il signale un risque d'enlèvement "élevé" dans la zone frontalière avec la Somalie.
"Evitez les manifestations et les rassemblements de foule de tout genre, car des débordements sont possibles", écrit le DFAE sur sa page de recommandations aux voyageurs. Renoncez à visiter les bidonvilles, conseille-t-il.