Les Etats-Unis et l'Iran ont parlé lundi de la crise en Irak, en marge de leurs négociations à Vienne sur le programme nucléaire de Téhéran, a indiqué le département d'Etat américain. Les deux gouvernements n'ont pourtant plus de relations diplomatiques depuis 34 ans.
"Il y a eu de brèves discussions au P5+1 aujourd'hui sur l'Irak, de très brèves conversations", a déclaré sur CNN, depuis la capitale autrichienne, la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf. "L'avenir dira si nous voulons continuer à parler avec l'Iran de l'Irak", a ajouté la responsable.
Coopération militaire exclue
Un autre diplomate américain a toutefois expliqué qu'il n'y aurait a priori pas d'autres échanges à Vienne, à propos de la crise en Irak, et aucune coopération militaire entre les deux pays n'est envisagée.
Marie Harf a rappelé que les Etats-Unis et l'Iran avaient un "intérêt partagé" contre l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), dont les combattants ultra-radicaux sunnites menacent le régime chiite à Bagdad.
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ats/fb
Appel de Ban Ki-moon au dialogue
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé mardi à Genève un appel au dialogue en Irak. Il a affirmé que toutes les communautés doivent participer à ce dialogue pour surmonter la crise actuelle.
"Il y a un risque réel de davantage de violences sectaires à grande échelle", a averti le secrétaire général de l'ONU. Il a lancé un appel à éviter des actes de représailles.
Il a demandé aux autorités irakiennes et à tous les dirigeants locaux d'entamer le dialogue.
Risques sur la production pétrolière de l'Irak
De gros risques pèsent sur la production pétrolière de l'Irak, alors même que ce pays est censé fournir une part significative de l'offre supplémentaire attendue sur le marché d'ici à 2019, relève dans un rapport publié mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Les projections de moyen terme de l'AIE attribuent au seul Irak trois cinquièmes de la hausse de la production mondiale attendue d'ici 2019, selon ce rapport sur le marché pétrolier, mais cette estimation "est sujette à de gros risques".
Barack Obama a réuni ses conseillers
Barack Obama a réuni lundi soir les membres de son Conseil de sécurité nationale pour examiner les différentes options qui s'offrent à lui - parmi lesquelles le recours aux frappes aériennes - pour tenter d'enrayer la progression des djihadistes.
"Le président va continuer de consulter son équipe de conseillers en sécurité nationale dans les jours à venir", a dit la Maison blanche sans donner de détails.