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L'Irak demande à Washington de mener des frappes aériennes

Hoshyar Zebari a annoncé la demande d'aide en marge d'une réunion ministérielle de l'Organisation de la coopération islamique (ici à Genève en 2013). [Salvatore Di Nolfi]
Hoshyar Zebari a annoncé la demande d'aide en marge d'une réunion ministérielle de l'Organisation de la coopération islamique (ici à Genève en 2013). - [Salvatore Di Nolfi]
Bagdad a officiellement demandé aux Etats-Unis d'attaquer les djihadistes, alors que l'Iran pose comme condition à son soutien la réussite des pourparlers sur son programme nucléaire.

L'Irak "a officiellement demandé l'aide de Washington pour mener des frappes aériennes contre les groupes terroristes", a déclaré mercredi le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, à Jeddah, en Arabie saoudite. Ce soutien a été demandé en vertu de l'accord de sécurité avec les Etats-Unis.

Hoshyar Zebari a tenu ces propos après des consultations inter-arabes sur la situation en Irak, en marge d'une réunion ministérielle de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

Lundi, les Etats-Unis ont annoncé l'envoi dans le Golfe d'un navire avec 550 Marines et des avions-hélicoptères en cas d'évacuation de l'ambassade américaine à Bagdad.

"Escalade stoppée"

De son côté, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui a promis de lutter contre le "terrorisme", a assuré mercredi que les forces de sécurité avaient "réussi à stopper l'escalade".

Dans le même temps, des combats opposaient djihadistes et forces armées sur le site de la principale raffinerie du pays (lire: Les insurgés islamistes poursuivent leur progression en Irak)

agences/bri

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L'Iran pose ses conditions

L'Iran a posé comme condition mercredi à une éventuelle coopération avec les Etats-Unis en Irak la réussite des pourparlers dans le dossier nucléaire.

Les discussions des 5+1 "sont un test de confiance", a déclaré à Oslo le chef de cabinet du président de la République iranienne. "Si cela débouche sur une résolution finale, il pourrait alors y avoir des opportunités de discussions", a-t-il dit.

De son côté, le président iranien Hassan Rohani a prévenu mercredi que l'Iran, à majorité chiite, "fera tout" pour protéger les lieux saints de l'islam chiite en Irak face à la menace des djihadistes l'Etat islamique d'Irak et au Levant (EIIL).

Nouveau gouvernement au Kurdistan irakien

La région autonome du Kurdistan irakien a formé mercredi un nouveau gouvernement, après des mois de tractations.

Le Premier ministre Nechirvan Barzani a appelé à défendre les territoires disputés dans le nord de l'Irak.

Les Emirats arabes et l'Arabie saoudite critiquent

Les Emirats arabes unis ont dénoncé mercredi la politique "confessionnelle" du Premier ministre irakien contre les sunnites, en exprimant leur "profonde inquiétude". Ils ont rappelé leur ambassadeur "pour consultations".

De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères a mis en garde contre une "guerre civile" en Irak.

Le gouvernement irakien a accusé mardi l'Arabie saoudite de soutenir financièrement les insurgés sunnites.

Hollande évoque l'Irak avec le prince d'Arabie Saoudite

Le président français François Hollande a reçu mercredi le fils aîné du roi Abdallah d'Arabie saoudite, le prince Mitab, un des hommes forts du royaume, avec lequel il a évoqué la crise en Irak et en Syrie.

A l'issue de l'entretien, le prince Mitab a souligné devant la presse que "les points de vue de la France et de l'Arabie saoudite sont extrêmement proches" pour oeuvrer à la "stabilité et la sécurité dans la région".

Ils ont exprimé "leur accord sur l'importance d'ouvrir et de travailler sur un besoin d'unité nationale".