Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé qu'un cessez-le-feu unilatéral d'une semaine dans l'Est séparatiste allait débuter vendredi soir. Il doit permettre aux rebelles prorusses de déposer les armes. Une initiative dénoncée par Moscou et les séparatistes.
"Une première analyse montre malheureusement que ce n'est pas une invitation à la paix et à des négociations, mais un ultimatum adressé aux insurgés du Sud-Est de l'Ukraine", a réagi le Kremlin.
Obama et Hollande de concert
Le président américain Barack Obama et son homologue français François Hollande ont par ailleurs brandi la menace de "nouvelles mesures contre la Russie" faute de désescalade en Ukraine.
"C'est plus que suffisant (sept jours) pour débuter le processus de désarmement, commencer à mettre en place une zone tampon le long de la frontière entre la Russie et l'Ukraine", a ajouté le président, évoquant des mesures de son plan de paix dévoilé vendredi.
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afp/ptur
La communauté internationale salue le plan de paix
Didier Burkhalter, président en exercice de l'OSCE, a salué l'annonce du cessez-le-feu, y voyant une chance importante d'ouvrir la voie à une désescalade durable dans l'est de l'Ukraine.
François Hollande et Barack Obama se sont eux aussi félicités du plan de paix, ont estimé que le président russe Vladimir Poutine devait "maintenant appeler au plus vite les groupes armés séparatistes à cesser leurs actions militaires" sous peine de "nouvelles mesures".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pour sa part jugé le plan de paix "encourageant" et salué la "volonté politique exprimée par le président de résoudre la crise en Ukraine pacifiquement".
Pas de retrait annoncé à Lougansk
"Personne ne déposera les armes tant qu'il n'y aura pas de retrait complet des troupes (gouvernementales ukrainiennes) de notre territoire", a déclaré Valerii Bolotov, un dirigeant de la république séparatiste autoproclamée de Lougansk