En dépit du cessez-le-feu unilatéral annoncé vendredi soir par Kiev, l'Ukraine a dénoncé samedi une attaque séparatiste visant des gardes-frontières dans la région de Donestk, tandis que les habitants d'un village proche de Slaviansk continuaient samedi d'entendre des échanges de tirs.
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté mis les forces armées du centre de la Russie en état d'alerte pour des manoeuvres imprévues. Cette annonce survient alors que la Russie a confirmé avoir renforcé ses troupes à la frontière avec l'Ukraine.
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Trois blessés dans une attaque au mortier
Selon le service ukrainien des gardes-frontières, 3 soldats ont été blessés dans une attaque au mortier ayant visé dans la nuit l'un des postes de contrôle dans la région de Donetsk, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à 22h00 (21h00 en Suisse).
Dans une deuxième attaque, les rebelles ont tenté de cibler un poste de contrôle. "Les gardes ont ouvert le feu et repoussé l'attaque", selon le communiqué.
afp/ptur
La militarisation se poursuit sur le terrain
Le chef d'état-major de l'armée russe, Valeri Guerassimov, a indiqué samedi que plus de 65'000 soldats, plus de 180 avions, une soixantaine d'hélicoptères et environ 5500 unités d'équipement militaire participeraient aux exercices des troupes russes placées en état d'alerte par le président Poutine.
Les militaires concernés sont basés dans l'Oural et dans l'ouest de la Sibérie, à 400 kilomètres de l'Ukraine.
Vladimir Poutine met en garde contre l'"ultimatum" posé par le plan de paix
Dans un communiqué du Kremlin samedi, Vladimir Poutine affirme qu'il "soutient" la décision du président ukrainien Petro Porochenko d'ordonner un cessez-le-feu unilatéral mais que le plan de paix proposé par Kiev "ne doit pas avoir un caractère d'ultimatum pour les insurgés".
Le chef de l'Etat russe précise que "le plan proposé, s'il n'est pas suivi d'effets concrets en vue de l'ouverture d'un dialogue, ne sera ni viable ni réaliste" et appelle "les deux parties en conflit à cesser toutes leurs opérations militaires et à s'asseoir à la table des négociations".