Le parti de Marine Le Pen sera privé de groupe à Strasbourg. Le FN français et le Parti de la liberté (PVV) néerlandais n'ont pas réussi à constituer un groupe au Parlement européen avant la date-butoir du 24 juin, a déclaré lundi soir le chef de file du PVV Geert Wilders.
Cet échec prive ces formations hostiles à l'UE et à l'immigration de fonds supplémentaires, de personnel et de temps de parole. Pour constituer un groupe, les règles exigent au moins 25 députés (sur un total de 751) issus de sept pays différents.
Antisémitisme et mysogynie
Il a manqué deux pays à la présidente du Front national. Geert Wilders (connu pour ses positions anti-islam) a expliqué que coopérer au sein de ce groupe avec un parti d'extrême droite polonais, le Congrès de la nouvelle droite, taxé d'antisémitisme et de mysogynie était aller "trop loin" à ses yeux.
Il a dit espérer former une fraction avant la fin de l'année avec le Front national, le Vlaams Belang belge, le FPÖ autrichien et la Ligue du Nord italienne.
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L'europhobe Farage forme son groupe
L'europhobe britannique Nigel Farage, chef de l'Ukip, a lui réussir à former un groupe au Parlement européen à la suite du ralliement d'une dissidente du Front national français.
Composé de 48 députés, avec notamment les députés italiens de Beppe Grillo et des mouvements lituaniens et suédois, le groupe est baptisé EFD (Europe, liberté, démocratie).
Y figure notamment Joëlle Bergeron, élue en France sur les listes du FN mais qui a ensuite quitté le parti. Avant le scrutin, elle s'était attirée les foudres du mouvement en se prononçant en faveur du droit de vote pour les étrangers qui travaillent et payent des impôts en France.