Plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'Etat s'est prononcée mercredi pour l'arrêt des soins maintenant en vie un homme tétraplégique, en état végétatif depuis six ans.
Sitôt informés, ses parents ont saisi en urgence la Cour européenne des droits de l'homme, qui s'est opposée à cette décision.
La France désavouée
La Cour a demandé en urgence au gouvernement français de faire suspendre l'exécution de l'arrêt du Conseil d'Etat pour la durée de la procédure à Strasbourg.
Après cette décision conservatoire, prise en urgence, le dossier va désormais être étudié sur le fond par la Cour de Strasbourg qui précise avoir décidé "que la requête serait traitée en priorité" alors que l'examen d'une requête peut prendre plusieurs années.
Acharnement
Le Conseil d'Etat avait jugée légale la décision médicale prise par l'hôpital de Reims de mettre fin aux traitements de Vincent Lambert, estimant que son maintien en vie relevait d'une obstination déraisonnable.
agences/br
Famille divisée
Selon ses médecins, Vincent Lambert souffre de lésions irréversibles et aucune communication même sommaire n'a jamais pu être établie avec lui depuis un accident de la route en 2008. Mais les parents de cet ancien infirmier psychiatrique, catholiques traditionalistes l'estiment toujours présent et dénoncent la tentative d'assassinat d'un "handicapé".
A l'inverse, son épouse soutenue par une partie de la famille, et le corps médical prônent l'arrêt des soins, considérant que cela correspond à sa volonté exprimée avant l'accident.