D'intenses échanges diplomatiques étaient menés mercredi pour tenter de sauver la fragile trêve décrétée dans l'est de l'Ukraine, menacée sur le terrain par la poursuite des combats et l'attaque d'un hélicoptère de l'armée.
Annoncée la veille par Vladimir Poutine dans un geste soulignant son engagement vers l'apaisement, la levée de l'autorisation d'intervenir militairement en Ukraine a été entérinée mercredi sans surprise par la chambre haute du Parlement russe.
Violations "massives" du cessez-le-feu
Après la mort de neuf soldats suite à la destruction de l'hélicoptère, le président ukrainien Petro Porochenko et l'homme fort du Kremlin doivent évoquer la situation lors d'une conférence téléphonique à laquelle doivent aussi participer François Hollande et Angela Merkel.
De son côté, l'armée ukrainienne a dénoncé des violations "massives" du cessez-le-feu provisoire, décrété la semaine dernière par le président pro-occidental Porochenko, dénombrant plus de 40 attaques de séparatistes pro-russes depuis lundi dans l'est.
afp/gchi
Discussions entre Poutine et Burkhalter
Mardi à Vienne, Vladimir Poutine et Didier Burkhalter, président de l'OSCE et de la Confédération suisse, ont entre autres abordé la question du contrôle du cessez-le-feu en Ukraine.
Ils ont jugé que la présence de moniteurs russes sous la conduite de l’OSCE devait être renforcée, a écrit le Département fédéral des Affaires étrangères mercredi.
Les modalités nécessaires pour la mise en place d’une mission d’observation d’un cessez-le-feu doivent toutefois encore être discutées,.
Plus de 250 observateurs civils de l'OSCE, dont onze Russes, opèrent actuellement en Ukraine, selon les données de l'organisation. Deux groupes d'entre eux sont détenus depuis fin mai dans l'est.