Salwa Bouguiguis, féministe libérale qui avait participé activement à la révolution de 2011, a été tuée mercredi soir, chez elle à Benghazi, par des hommes armés cagoulés et portant des uniformes militaires.
"Elle a été poignardée sur plusieurs parties du corps, mais elle est morte d'une balle dans la tête", selon un porte-parole de l'hôpital sous couvert de l'anonymat.
Mari disparu
Le mari de l'avocate, qui aurait été dans la maison au moment de l'attaque, est porté disparu, selon un membre de la famille. Un gardien a été blessé par balle.
Ex-membre du Conseil national de transition (CNT), ex-bras politique de la rébellion, Salwa Bouguiguis était actuellement la vice-présidente d'un comité préparatoire pour le dialogue national en Libye. Mercredi, elle avait participé aux élections législatives en Libye.
La mission des Nations Unies en Libye (Unsmil) a appelé les autorités libyennes à enquêter "de manière approfondie" sur cet assassinat.
agences/bri/br
Faible taux de participation
Les Libyens ont manifesté un faible engouement pour les législatives qui se sont tenues mercredi, un scrutin jugé crucial pour l'avenir de la transition démocratique dans un pays qui s'enfonce dans l'anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
En tout, 630'000 Libyens ont voté, soit un taux de participation de 42%, selon des estimations préliminaires de la Haut commission électorale.
Affrontements à Benghazi
Benghazi, la seconde ville du pays, a été le théâtre d'affrontements sanglants dans la journée. Sept soldats ont été tués et plus d'une cinquantaine blessés.
L'est de la Libye est le théâtre depuis un mois d'affrontements quotidiens entre une force paramilitaire loyale au général dissident Khalifa Haftar et des groupes armés radicaux. Le général avait annoncé une trêve durant le scrutin.