La Bosnie commémore samedi l'attentat de Sarajevo qui a fait basculer l'Europe dans la Première Guerre mondiale il y a cent ans.
Les Serbes et les musulmans de l'Etat balkanique ont toutefois des perceptions différentes de l'auteur de l'assassinat de l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand, le Serbe de Bosnie Gavrilo Princip.
A Sarajevo, ville principalement musulmane, le centenaire sera marqué par un concert de l'orchestre philharmonique de Vienne. Il s'agit du point d'orgue d'une série de manifestations culturelles et sportives financées par l'Union européenne, mais dont les dirigeants seront absents.
Approche "révisionniste" dénoncée
Les dirigeants serbes de Bosnie et de Serbie se retrouvent à Visegrad, en Bosnie orientale, où ils rendent hommage à Gavrilo Princip, considéré comme un "héros".
Ils refusent de s'associer aux cérémonies, dénonçant une approche "révisionniste" de l'histoire qui fait, selon eux, porter indûment sur les Serbes la responsabilité de la guerre.
ats/jvia
Indifférence à Sarajevo
A Sarajevo, où le souvenir de Gavrilo Princip est associé aux forces serbes ayant assiégé la capitale bosnienne pendant la guerre intercommunautaire, qui a fait près de 100'000 morts entre 1992 et 1995, les gens sont surtout indifférents à l'égard des cérémonies.