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L'ex-président français Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue

L'ex-président avait engagé une procédure d'urgence pour "atteinte à la vie privée". [AP Photo - Lionel Cironneau]
Nicolas Sarkozy placé en garde à vue / Audio de l'info / 1 min. / le 1 juillet 2014
L'ancien chef d'Etat UMP Nicolas Sarkozy, entendu mardi dans une affaire de trafic d'influence présumé impliquant un haut magistrat, a été placé en garde à vue.

L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi matin dans l'affaire des écoutes. Il avait été convoqué à Nanterre, près de Paris, au siège de l'office central de la lutte contre la corruption.

L'ex-chef d'Etat a rejoint dans ces locaux son avocat, Me Thierry Herzog, et deux hauts magistrats de la Cour de cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, placés en garde à vue dès lundi matin.

Les quatre hommes sont interrogés dans le cadre d'une enquête pour trafic d'influence et violation du secret d'instruction.

Découvrir les protagonistes interrogés:

Réseau d'informateurs

Les magistrats enquêtent notamment sur un réseau d'informateurs susceptibles d'avoir renseigné les proches de Nicolas Sarkozy dans les procédures judiciaires pouvant le menacer.

Les enquêteurs cherchent notamment à établir si l'ancien chef de l'Etat a cherché à obtenir des informations sur le dossier Bettencourt auprès d'un magistrat de haut rang, en échange de la promesse d'un poste de prestige.

Les enquêteurs de la brigade anticorruption de la police judiciaire vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy jusqu'à 24 heures, une durée éventuellement renouvelable une fois.

Revoir la chronologie de l'affaire des écoutes:

Lien timeline

afp/moha/jgal

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Réactions variées de gauche à droite

Alors que le PS demande à la justice de faire son travail, à droite, certains politiciens dénoncent un "acharnement", à l'instar du maire UMP de Nice Christian Estrosi

Je pense à mon ami @NicolasSarkozy ! Jamais on aura affublé un ancien président d’un tel traitement, d’un tel déferlement de haine. #justice

— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 Juillet 2014




ou de Yves de Kerdrel, directeur du magazine conservateur Valeurs actuelles.

Quelle coïncidence ? Il suffit que l'on parle du retour de #Sarkozy en politique pour que la justice le mette en garde à vue. Douce France !

— Yves de Kerdrel (@ydekerdrel) 1 Juillet 2014

Retour politique attendu

Ce rebondissement judiciaire survient alors qu'était attendue l'annonce que Nicolas Sarkozy allait revenir sur la scène politique à la tête de son parti, l'UMP. La droite est en effet plongée dans une crise sans précédent par une affaire de fausses factures.

Ces proches ont toutefois laissé entendre que cette garde à vue ne changerait rien à son agenda politique.