La première session du nouveau Parlement européen s'est ouverte mardi sous tension, des députés europhobes manifestant leur hostilité au projet européen et provoquant des réactions outrées d'autres parlementaires.
Plusieurs dizaines de députés provenant de partis europhobes ont tourné le dos au moment où résonnait dans l'hémicycle l'hymne européen. Ce geste a entaché le début de la session, au cours de laquelle doit être élu le président de l'institution.
Des députés indignés ont manifesté leur colère sur Twitter (voir ci-contre).
Élection du président du Parlement
Durant cette session, le social-démocrate Martin Schulz a été réélu président du Parlement européen. Il a occupé ce poste de 2012 jusqu'au printemps 2014.
Martin Schulz a obtenu 409 voix des 751 députés, à l'issue d'un accord de coalition avec le PPE (centre droit) et les libéraux.
afp/moha
Députés indignés sur Twitter
L'eurodéputée libérale française Sylvie Goulard, se dit elle ulcérée par ces "individus sans vergogne":
Cérémonie ouverture #PE Des individus sans vergogne tournent le dos à l'Hymne à la joie. Rejeter la fraternité ne fera ps avancer les choses
— Sylvie Goulard (@GoulardSylvie) 1 Juillet 2014
Le député UMP français Philippe Juvin, membre du PPE (centre-droit), a qualifié les europhobes de "débiles, 100 ans après le suicide collectif", en référence au centenaire de la Première Guerre mondiale:
Les élus de @Nigel_Farage tournent le dos à l'hymne européen au #PE Débiles 100 ans après le suicide collectif @ump pic.twitter.com/B4AHj3sBAM
— Philippe Juvin (@philippejuvin) 1 Juillet 2014
C'est "Inconsistant!", a commenté pour sa part la députée PPE, Constance Le Grip:
Les elus europhobes et eurosceptiques,pr les uns,restent assis,pr les autres,tournent le dos quand est joue l'hymne europeen.Inconsistant!
— constancelegrip (@constancelegrip) 1 Juillet 2014
L'Italie prend la présidence de l'UE
La réélection de Martin Schulz est survenue le jour où l'Italie prenait la présidence de l'Union européenne pour les six prochains mois.
Son dynamique chef du gouvernement, Matteo Renzi, veut en profiter pour impulser une Europe plus favorable à la croissance et plus solidaire.
"L'Europe aujourd'hui, c'est de l'ennui (...) elle est submergée de chiffres et privée d'une âme", avait-il lancé il y a quelques jours.