Les experts désignés par la justice pour déterminer les causes de la catastrophe du 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge, en France, dénoncent "un état de délabrement jamais vu" du réseau ferré, selon le Figaro.fr. L'accident avait fait sept morts.
Selon le rapport, le processus ayant abouti à la désagrégation complète de l'assemblage s'est étalé sur plusieurs mois et a concerné l'ensemble de l'appareil de voie incriminé, sur lequel ont été relevées plus de 200 anomalies".
La SNCF conteste
"La plupart de ces anomalies étaient connues de la SNCF ou de ses agents sans pour autant" qu'il y soit remédié "de façon adéquate". Le rapport poursuit que "l'armement a péri par fatigue, vibrations, battement, défauts de serrage, et usure.
La SNCF et RFF (Réseau ferré de France) ont contesté ces accusations. Selon eux "Le réseau ferroviaire français fait l'objet d'une maintenance de très haut niveau et d'une surveillance constante qui exclut l'expression outrancière 'd'état de délabrement jamais vu'".
ats/fb
Plusieurs enquêtes
Peu après l'accident, une information judiciaire avait été ouverte pour homicides et blessures involontaires.
D'autres enquêtes ont été menées parallèlement à l'enquête judiciaire: une interne conduite par la SNCF et le gestionnaire d'infrastructure Réseau ferré de France et une technique du bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre.
Ce dernier mettait déjà en cause les règles de maintenance en vigueur à la SNCF et rappelait qu'une éclisse à quatre boulons avait fini par ne tenir que par un boulon et avait pivoté, provoquant le déraillement du train.