Au moins 96 personnes ont été tuées durant les combats qui opposent depuis ce week-end troupes ougandaises et hommes armés dans l'ouest de l'Ouganda, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé mardi l'armée ougandaise.
"Depuis que l'opération a commencé, nous avons tué 75 assaillants", a déclaré un porte-parole de l'armée. Cinq soldats, cinq policiers et 11 civils ont aussi péri, a-t-il précisé.
Des conflits tribaux, selon les autorités
Nées de conflits tribaux selon les autorités, ces violences ont éclaté dans les régions de Kasese et Bundibugyo, près des montagnes de Rwenzori, qui sont à cheval entre l'Ouganda et la RDC.
Il s'agirait au départ de violences interethniques déclenchées par la communauté majoritaire, les Bakonzo, contre la minorité basongora en raison notamment de différends de longue date "liés à la terre".
Les combats se poursuivaient mardi, mais l'armée a assuré que les civils étaient désormais à l'abri dans les villages.
afp/gchi
Un groupe rebelle visé à l'ONU
La région a été récemment le théâtre d'affrontements entre chrétiens et musulmans. C'est également une zone où un groupe rebelle islamiste, les Forces démocratiques alliées (ADF), est actif.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé cette semaine d'imposer des sanctions à l'ADF, connue aussi sous le nom de l'Armée nationale de libération de l'Ouganda.
Ce groupe est accusé de recruter des enfants-soldats, de commettre des exactions contre des femmes et des enfants. Il aurait aussi participé à des attaques contre des Casques bleus dans l'est de la RDC.