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L'UMP, parti de la droite française, est au bord du gouffre financier

En France, aucune sortie de crise n'est en vue à l’UMP. [Kenzo Tribouillard - AFP]
En France, l'UMP, criblée de dettes, devra réduire la voilure pour tenir jusqu'en 2017. - [Kenzo Tribouillard - AFP]
Un audit dévoilé mardi révèle que le parti de la droite française, l'UMP, est au bord du gouffre depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012 et accuse une dette de 74,5 millions d'euros.

L'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), au bord du gouffre depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, accuse une dette de 74,5 millions d'euros. Le parti de la droite française devra réduire son activité s'il veut fonctionner jusqu'à la prochaine présidentielle en 2017,  selon un audit dévoilé mardi.

Après plusieurs mois d'une grave crise morale et financière de l'UMP, concrétisée le mois dernier par la démission de son président Jean-François Copé, les ténors de l'UMP se sont réunis mardi pour un bureau politique à huis clos afin de faire le point sur les finances du parti.

Guerre des ambitions avant l'élection du président

Le trou est de 75,5 millions, "en grande partie lié aux dépenses importantes réalisées en 2012 pendant l'élection présidentielle", a noté Alain Juppé, membre du triumvirat à la tête du parti.

En proie à de graves difficultés de trésorerie depuis plusieurs années, l'UMP est désormais au bord du gouffre, avec des tensions avivées par la guerre des ambitions à quelques mois de l'élection du nouveau président, prévue fin novembre.

afp/gchi

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Le poids de la campagne de Sarkozy

Par ailleurs selon des témoignages, une partie des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012 ont été indûment prises en charge par l'UMP.

L'UMP a aussi payé des pénalités infligées personnellement à Nicolas Sarkozy pour le dépassement de ses comptes de campagne, ce qui fait l'objet d'une enquête judiciaire.

De son côté, Jean-François Copé, un temps à la tête du parti, est accusé par des cadres du parti de dérives financières. Il est notamment empêtré dans le scandale Bygmalion, une société de services créée par des proches et qui surfacturait ses prestations à l'UMP.