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Le Parlement turc fixe un cadre légal pour négocier avec les Kurdes

Un manifestant kurde agitant le drapeau du PKK lors d'une manifestation à Istanbul en janvier dernier. [SEDAT SUNA]
Un manifestant kurde agitant le drapeau du PKK lors d'une manifestation à Istanbul en janvier dernier. - [SEDAT SUNA]
Le Parlement turc a approuvé jeudi un cadre légal pour les négociations de paix avec activistes kurdes. En Irak, les ministres kurdes ont demandé au 1er ministre al Maliki de quitter le pouvoir.

Une étape importante a été franchie jeudi au Parlement turc avec l'approbation d'un projet de loi destinée à relancer le processus de paix entamé fin 2012 avec les rebelles kurdes en Turquie, actuellement au point mort.

Cette avancée, qui intervient quelques semaines avant l'élection présidentielle prévue le 10 août, pourrait constituer un coup de pouce politique pour le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui espère rallier les suffrages des électeurs kurdes.

Liberté de réunion

Le nouveau cadre juridique exonère de poursuites judiciaires les représentants contribuant au désarmement et à l'intégration des rebelles kurdes et leur octroie la liberté de réunion.

Les responsables politiques pro-kurdes réclamaient depuis longtemps de telles dispositions afin notamment d'éviter que les représentants participant aux négociations soient passibles de poursuites judiciaires si, à l'avenir, le processus de paix devait être remis en cause par un changement du climat politique.

agences/mre

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Les Kurdes exigent le départ du Premier ministre irakien

Les ministres kurdes en Irak ont demandé jeudi au Premier ministre chiite Nouri al Maliki de quitter le pouvoir, et annoncé qu'ils suspendaient leur participation aux réunions du gouvernement intérimaire.

Leur colère est due aux propos mercredi de Nouri al Maliki, qui a présenté la capitale du Kurdistan irakien comme un "centre terroriste".

Prise de Kirkourk

Nouri al-Maliki faisait référence à la proposition du président du Kurdistan irakien Massoud Barzani d'organiser un référendum d'indépendance. Il faisait aussi allusion à la prise de contrôle par les forces kurdes de plusieurs territoires disputés, dont la ville multi-ethnique et pétrolière de Kirkouk, au moment où l'armée irakienne se retirait face à l'avancée des jihadistes.

Massoud Barzani avait affirmé que les forces kurdes ne partiraient plus de ces zones conquises.

30 ans d'insurrection

La Turquie a entamé en 2012 des pourparlers avec le leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan afin de mettre un terme à la rébellion qui a fait 40'000 morts depuis le début de la lutte armée en 1984.

Jusqu'à présent, il n'existait guère de dispositions légales pour fixer le périmètre des négociations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par les autorités turques, l'Union européenne et les Etats-Unis.