Des centaines d'Ukrainiens enlevés dans l'est du pays, selon Amnesty
Amnesty International a dénoncé vendredi l'augmentation des cas d'enlèvements et de tortures dans l'est de l'Ukraine. Le président ukrainien Petro Porochenko s'est dit lui prêt à un cessez-le-feu.
L'ONG Amnesty International a dénoncé vendredi la multiplication de cas de tortures et d'enlèvements visant principalement les militants pro-Kiev dans l'est de l'Ukraine en proie à une insurrection armée pro-russe.
"Des centaines de personnes ont été enlevées ces trois derniers mois", a déclaré le directeur d'Amnesty chargé de l'Europe et d'Asie centrale. "La plupart des enlèvements sont commis par des séparatistes armés et les victimes subissent souvent des tortures. Il y a des cas signalés d'arbitraire du côté des troupes loyalistes, mais ils sont moins nombreux".
500 enlèvements selon Kiev
Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, près de 500 personnes ont été enlevées dans l'Est entre avril et juin. L'ONU a de son côté répertorié 222 cas d'enlèvements, souligne Amnesty.
Il s'agit de militants, hommes politiques, journalistes, entrepreneurs, membres des commissions électorales locales ainsi que des militaires et policiers.
agences/sbad
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Porochenko prêt à un cessez-le-feu
Petro Porochenko s'est dit prêt à un "cessez-le-feu bilatéral" dans l'est séparatiste du pays, dans un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. Le président ukrainien exige cependant que le contrôle de la frontière avec la Russie soit assuré.
Petro Porochenko s'est également entretenu au téléphone jeudi soir tard avec le vice-président américain Joe Biden, discutant du rétablissement des infrastructures dans les localités libérées des séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Joe Biden a promis une assistance américaine dans de tels projets, selon la présidence ukrainienne.
Siversk reprise par les Ukrainiens
La présidence ukrainienne a indiqué avoir repris le contrôle de Siversk, une ville de 12'000 habitants à 100 km au nord de Donetsk où un drapeau ukrainien flotte désormais sur la mairie ainsi que du poste-frontière Tchervonopartisansk dans la région de Lougansk.
Combats à l'aéroport de Donetsk
L'aéroport international de Donetsk, fortement endommagé et fermé depuis des affrontements meurtriers en mai, était le théâtre d'intenses combats à l'artillerie lourde vendredi et restait inaccessible. Des dizaines de familles fuient la métropole d'un million d'habitants.
Des échanges de tirs provenant de l'aéroport suivis par un survol d'avions et des tirs anti-aériens pouvaient être entendus depuis le centre-ville.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins quatre soldats avaient été tués au cours d'affrontements avec les pro-Russes près de la frontière russe et dans la région de Donetsk, a annoncé l'armée. Douze autres ont été blessés.
Une cinquantaine d'insurgés ont été tués dans les raids aériens menés contre les positions rebelles au cours des derniers jours, a déclaré un porte-parole de l'armée ukrainienne.