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Jean-Claude Juncker obtient la confiance du Parlement européen

Jean-Claude Juncker va succéder à José Manuel Barroso. [AP Photo/Yves Logghe]
Juncker - [AP Photo/Yves Logghe]
Jean-Claude Juncker, candidat désigné à la présidence de la Commission européenne, a obtenu mardi la confiance du Parlement européen. Avant le vote il a défendu son programme face aux parlementaires.

Avec 422 voix contre 250, le chrétien-démocrate luxembourgeois Jean-Claude Junker a été élu mardi président de la Commission européenne par le Parlement à Strasbourg.

La règle stipule que le Parlement européen accorde son investiture au chef de l'exécutif européen que les Etats membres auront proposé "en tenant compte du résultat des élections européennes". Les eurodéputés ne disposaient jusqu'à présent que du droit d'accepter ou de refuser en bloc le collège des commissaires européens.

Commissaires à désigner

Jean-Claude Juncker, candidat du Parti Populaire européen, formation de droite arrivée en tête des élections européennes, a été désigné par les chefs d'Etat et de gouvernement le 27 juin à une majorité de vingt-six contre deux.

Il lui revient de constituer son collège de commissaires à partir des candidatures soumises par les Etats. La constitution de cette commission sera soumise au vote du Parlement européen avant son entrée en fonction, prévue le 1er novembre.

ats/mre/fxl

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Pas d'élargissement dans les 5 ans

Il n'y aura pas de nouvel élargissement dans les cinq prochaines années", a affirmé Jean-Claude Juncker devant les députés européens.

"L'UE a besoin de faire une pause dans son processus d'élargissement afin de consolider ce qui a été fait à 28", a-t-il ajouté, en rappelant que 13 Etats l'avaient rejoint en dix ans.

"Sous ma présidence de la Commission, les négociations en cours continueront, notamment avec les Balkans occidentaux qui ont besoin d'une perspective européenne", a-t-il précisé.

300 milliards d'euros d'investissements

Jean-Claude Juncker a annoncé son intention de demander un plan d'investissements de 300 milliards d'euros sur les trois prochaines années pour lutter contre le chômage. Il a affirmé que "le social doit être aussi au coeur de l'action européenne", promettant de "lutter contre la fraude fiscale, l'évasion fiscale, le dumping social".

Il a assuré qu'il allait "modifier le processus d'autorisation de culture des OGM" et qu'il n'accepterait pas un accord de libre échange avec les Etats-Unis conclu "à n'importe quel prix". Ce catalogue d'engagements clairement adressés aux élus socialistes, libéraux et Verts dont l'indécision menace son élection, a été plutôt bien reçu, une longue salve d'applaudissements saluant sa conclusion.

Pas de révision de la libre-circulation

Dans son discours au Parlement européen, le nouveau président de la Commission européenne s'est exprimé au sujet de la libre-circulation des citoyens européens, en faisant une allusion à peine voilée à la votation du 9 février:

@JunckerEU ne "va pas changer les règles de la libre-circulation". Un message pour les Etats-membres , mais aussi pour la Suisse @RTSinfo

— Alain Franco (@FrancoAlain) 15 Juillet 2014