Le bilan de l'épidémie de fièvre hémorragique en grande partie due au virus Ebola continue de s'aggraver avec 603 morts, dont 68 nouveaux décès entre les 8 et 12 juillet, dans trois pays d'Afrique de l'Ouest, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé.
Rien qu'en Sierra Leone, il y a eu entre les 8 et 12 juillet 52 morts, contre 13 au Liberia et 3 en Guinée, selon l'OMS, qui ajoute qu'il y a eu 85 nouveaux cas de contamination.
Niveau élevé de transmission
"On a toujours un niveau élevé de transmission du virus au sein des communautés", a déclaré le porte-parole de l'OMS, Daniel Epstein, au cours d'un briefing de l'ONU.
L'épidémie, la plus grave jamais attribuée au virus Ebola, a été au centre d'un sommet sanitaire il y a deux semaines à Accra, au Ghana.
Le sous-directeur général chargé de la Sécurité sanitaire à l'OMS, Keiji Fukuda, avait déclaré à cette occasion que l'épidémie allait vraisemblablement durer encore "plusieurs mois".
afp/gchi
Un virus impitoyable
Le virus Ebola, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme.
Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.
Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.