Le crash jeudi d'un avion malaisien transportant 298 personnes dans une zone de fortes tensions en Ukraine suscitait vendredi la consternation de la communauté internationale.
Didier Burkhalter réagit
Dans une interview à la RTS, le président de la Confédération Didier Burkhalter, aussi président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a d'abord exprimé ses condoléances aux familles des victimes.
Il a ensuite assuré que l'OSCE s'impliquerait dans l'enquête, réclamant notamment l'accès aux boîtes noires de l'appareil. Il a aussi insisté sur la création d'un corridor humanitaire dans la région.
Par ailleurs, Didier Burkhalter a annoncé que la Suisse est prête à envoyer des experts pour aider à l'identification des corps.
Enquête "internationale et transparente"
Le président américain Barack Obama a réclamé une enquête "rapide" et "sans entraves", lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Washington est prêt à fournir "de l'aide immédiate", a assuré Barack Obama.
Pour cela, les Etats-Unis appellent "toutes les parties concernées - la Russie, les séparatistes pro-russes et l'Ukraine - à un cessez-le-feu immédiat".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé lui aussi l'ouverture d'une enquête "internationale et transparente". Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir à 16h00 pour une séance extraordinaire qui devrait donner lieu à l'adoption d'une déclaration.
Le texte rédigé par la Grande-Bretagne, dont Reuters a pu prendre connaissance, invite "toutes les parties à fournir aux enquêteurs un accès immédiat au site de l'accident pour qu'ils puissent en déterminer les causes.
agences/mac/gchi
Pro-Ukrainiens et pro-Russes se rejettent la faute
Peu après le drame, les autorités de Kiev et les rebelles se sont mutuellement accusés d'être à l'origine d'un tir de missile supposé avoir causé la catastrophe, sans qu'aucun élément matériel ne permette d'étayer solidement une de ces hypothèses.
Vladimir Poutine, qui parle d'une "tragédie", a imputé la responsabilité de la catastrophe aux autorités ukrainiennes.
Des messages affichés sur des sites rebelles et interceptés par les services de sécurité ukrainiens laissent penser que l'appareil a pu être abattu par erreur par les rebelles, qui l'auraient pris pour un avion militaire ukrainien.