Trois experts néerlandais et 14 membres de la mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont rendus lundi sur les deux principaux sites où se trouvent les débris de l'avion qui s'est écrasé jeudi, a indiqué un porte-parole de la mission.
Décompte macabre
Les experts ont ouvert les sacs dans lesquels se trouvent plus de 200 cadavres et ont constaté "les conditions difficiles" dans lesquelles ils sont conservés. Ils ont pu se pencher sur les effets personnels de certaines victimes et parler avec des responsables sur place. Ils devaient ensuite visiter un troisième site du crash.
De sont côté, le président ukrainien Petro Porochenko a demandé à ses forces d'interrompre leurs opérations dans un rayon de 40 km autour du site du crash du vol MH17, a rapporté l'agence Interfax-Ukraine lundi.
Chasseur ukrainien à proximité?
Par ailleurs, les allégations concernant les circonstances du crash de l'avion de Malaysia Airlines se poursuivent. Lundi, le ministère russe de la Défense a déclaré qu'un chasseur ukrainien avait volé à une distance de trois à cinq kilomètres du Boeing MH17 jeudi, jour où l'avion s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine. Moscou a demandé des explications à Kiev sur ce chasseur présumé.
agences/fxl
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Destination du train en négociation
Interviewé lundi soir dans l'émission "Forum" de la RTS, le secrétaire général de l'OSCE juge "assez problématique de voir que la situation ne se calme pas", même si l'accès au lieu du crash a été un peu facilité dans la journée.
"On est encore en train de négocier la destination du train (contenant les corps des victimes), qui devrait aller d'après nous à Kharkiv où la mission d'enquête internationale sur le crash est basée en ce moment", ajoute Lamberto Zannier.
Le diplomate se dit préoccupé par le temps perdu pour l'enquête. "Malheureusement, l'attitude des milices locales n'a pas aidé du tout", souligne-t-il. "Certains groupes semblent être un peu plus sensibles aux messages qui arrivent de Moscou, mais la situation n'est pas uniforme".