Modifié

Face aux violences à Tripoli, les Etats-Unis évacuent leur ambassade en Libye

Les violences se concentrent autour de l'aéroport de Tripoli, où des avions ont été détruits. [Hazem Turkia / Anadolu Agency]
Les violences se concentrent autour de l'aéroport de Tripoli, où des avions ont été détruits. - [Hazem Turkia / Anadolu Agency]
Les Etats-Unis ont évacué samedi leur ambassade en Libye en raison des violents affrontements dans la capitale. Le gouvernement libyen a mis en garde contre "l'effondrement de l'Etat".

"En raison des violences actuelles résultant des affrontements entre milices libyennes dans le voisinage immédiat de l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli, nous avons temporairement relocalisé tout notre personnel hors de Libye", a déclaré samedi une porte-parole du département d'Etat américain.

John Kerry a précisé que les Etats-Unis avaient agi en raison d'un "risque réel" pour leurs agents. Les Etats-Unis redoublent de prudence depuis l'attaque de Benghazi en 2012, qui avait coûté la vie à l'ambassadeur Christopher Stevens et à trois autres agents.

Ville paralysée

Vendredi, le gouvernement par intérim a appelé de nouveau à l'arrêt des combats entre milices rivales, mettant en garde contre un "effondrement de l'Etat".

L'insécurité à Tripoli a contraint les banques et les stations-service à fermer, paralysant la capitale où les coupures d'électricité deviennent de plus en plus fréquentes.

afp/mre

Publié Modifié

Plus graves violences depuis Kadhafi

Les affrontements actuels, les plus violents à Tripoli depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ont éclaté après une attaque menée par un groupe armé composé de combattants islamistes et d'ex-rebelles qui tentent de chasser de l'aéroport les ex-rebelles de Zenten, anciens compagnons d'armes.

Considérés comme le bras armé de la mouvance libérale, les ex-rebelles de Zenten contrôlent depuis la chute de Kadhafi l'aéroport ainsi que plusieurs autres sites militaires et civils du sud de la capitale.

L'aéroport international de Tripoli est fermé depuis le 13 juillet, début des combats qui ont fait au moins 47 morts et 120 blessés.