![A Conakry, en Guinée, des membres de Médecins sans frontières (MSF) s'équipent avant de traiter des personnes infectées par le virus Ebola. [CELLOU BINANI]](https://img.rts.ch/articles/2014/image/svld8-26060994.image?w=1280&h=720 "A Conakry, en Guinée, des membres de Médecins sans frontières (MSF) s'équipent avant de traiter des personnes infectées par le virus Ebola. [CELLOU BINANI]")
Le risque d'une propagation d'Ebola en Europe est faible, selon l'OMS
Alors que plusieurs pays craignent une propagation de l'épidémie d'Ebola qui a fait 670 morts en Afrique de l'Ouest, l'agence onusienne se veut rassurante. Elle juge cette hypothèse très peu probable.
L'épidémie d'Ebola, qui a fait plus de 670 morts en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année, est "hors de contrôle" et risque de se propager à de nouveaux pays, a estimé mercredi l'organisation Médecins sans frontières (MSF).
>> Lire : Hors de contrôle, l'épidémie d'Ebola menace de nouveaux pays, selon MSF
Gregory Hartl, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), se montre toutefois rassurant. Interrogé jeudi par la RTS, il estime que la probabilité de voir l'épidémie d'Ebola se propager via le trafic aérien vers d'autres continents est très faible.
Sensibilisation
Pour l'instant, tous les cas de propagation du virus, sauf un cas au Nigeria, l'ont été par voie terrestre, relève Gregory Hartl. L'Ebola touchant en grande majorité des populations pauvres, celles-ci n'ont pas les moyens de prendre l'avion, explique-t-il.
Selon lui, il faut sensibiliser le personnel au sol des compagnies aériennes dans les pays touchés, car le plus important est de déceler d'éventuels symptômes chez les passagers avant leur montée dans l'avion.
Traitements expérimentaux
Le professeur belge Peter Piot, co-découvreur du virus Ebola, écarte lui aussi l'éventualité d'une épidémie majeure hors d'Afrique, appelant à ce que les vaccins et traitements expérimentaux, prometteurs chez les animaux, soient testés sur les humains.
dk avec afp
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Etat d'urgence sanitaire en Sierra Leone
Face à l'épidémie, le président de Sierra Leone a déclaré jeudi l'état d'urgence sanitaire dans le pays et a appelé les forces de sécurité à mettre en quarantaine les zones touchées.
De son côté, le Liberia a décidé mercredi de fermer ses écoles "sans exception" pour tenter d'empêcher une propagation de l'épidémie.
L'agence américaine Peace Corps, elle, a annoncé qu'elle rappelait ses 340 volontaires présents au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée en raison de la propagation de la fièvre.
Inquiétude en Europe et à Hong Kong
Le risque d'arrivée en France du virus Ebola est faible, mais une "extrême vigilance" s'impose, déclare jeudi la ministre de la Santé française Marisol Touraine dans Le Parisien.
Le personnel des douanes britanniques, de son côté, affirme ne pas être correctement préparé à faire face à un éventuel voyageur porteur du virus.
A Londres, une réunion interministérielle de crise a été convoquée. Soupçonnée d'avoir contracté la maladie, une personne a subi des tests qui se sont révélés négatifs.
Les autorités sanitaires de Hong Kong ont elles annoncé qu'elles mettraient en quarantaine tout voyageur en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia ayant des symptômes de fièvre, par mesure de précaution.
Le virus Ebola, mortel et incurable
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.
La fièvre hémorragique qu'il provoque se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.
Son taux de mortalité peut aller de 25% à 90% chez l'homme et il n'y a pas de vaccin homologué contre elle.
L'épidémie actuelle s'est déclarée au début de l'année en Guinée avant de gagner le Liberia puis la Sierra Leone.
Au 31 juillet, l'Afrique de l'Ouest comptabilisait plus de 1300 cas, dont 729 mortels, selon le dernier bilan de l'OMS.