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Ebola avance plus vite que les efforts pour l'enrayer, déplore l'OMS

Les efforts pour enrayer l'épidémie d'Ebola (ici au Liberia) ne sont pas assez efficaces face à l'avancement de l'épidémie. [AP Photo - Abbas Dulleh]
Les efforts pour enrayer l'épidémie d'Ebola (ici au Liberia) ne sont pas assez efficaces face à l'avancement de l'épidémie. - [AP Photo - Abbas Dulleh]
L'Organisation mondiale de la Santé a déploré vendredi que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest avance plus vite que la mobilisation pour la contrôler. Au Liberia, le virus sème la "panique".

La directrice de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, a déploré vendredi que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest "avance plus vite" que la mobilisation pour l'enrayer.

Elle a appelé à y remédier sous peine de "conséquences catastrophiques" en termes de vies perdues mais aussi de perturbations socio-économiques et de risque élevé de propagation à d'autres pays.

Effectifs de secours inadéquats

"Les effectifs actuels de secours nationaux et internationaux sont tristement inadéquats", a déclaré Margaret Chan lors d'un sommet régional sur l'épidémie à Conakry.

"Malgré l'absence de vaccin ou de thérapie curative, les épidémies d'Ebola peuvent certainement être endiguées", a ajouté la directrice de l'OMS.

 Elle a par ailleurs annoncé la convocation pour le 6 août d'une réunion d'urgence pour "évaluer les implications internationales de l'épidémie en Afrique de l'Ouest".

afp/moha/jvia

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"Panique" au Libéria

Les Libériens sont pris de "panique" par l'épidémie d'Ebola et la situation vire à la "catastrophe" dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui a besoin d'aide médicale, s'est alarmée jeudi sur CNN la présidente Ellen Johnson Sirleaf.

"Il y a des cadavres et ils savent maintenant que c'est du sérieux. Ils savent que c'est mortel et commencent maintenant à réagir", a-t-elle déclaré à propos de ses concitoyens.

Mesures prises hors de la zone touchée

Le Liban, dont plus 20.000 citoyens vivent dans les trois pays africains touchés par l'épidémie d'Ebola, a pris des mesures de précaution pour empêcher toute propagation du virus, a-ton indiqué de source officielle. Les compagnie aériennes sont tenues d'informer les autorités sur toute personne atteinte de symptômes suspects.

Quant au président américain Barack Obama, il a annoncé que certains invités au sommet Etats-Unis/Afrique de Washington la semaine prochaine seraient soumis à des examens.

La compagnie aérienne Emirates a pour sa part suspendu à partir de samedi ses vols vers Conakry (Guinée), invoquant "la sécurité des passagers et des équipages".

Cordon sanitaire

Les trois pays ouest-africains en proie au virus Ebola (Guinée, Sierra Leone et Liberia) ont décidé d'imposer un cordon sanitaire autour de l'épicentre de l'épidémie, une zone située à leur frontière commune, a annoncé vendredi un haut responsable à l'issue du sommet régional à Conakry.

Les zones seront isolées par la police et l'armée et la population des lieux isolés se verra fournir un soutien matériel, a-t-il été précisé.

La plus grande épidémie en 40 ans

Pour la directrice de l'Organisation mondiale de la Santé, il s'agit "de loin de la plus grande épidémie en près de 40 ans d'histoire de cette maladie", avec 1.323 cas, dont 729 mortels.