Des experts internationaux qui recherchaient des débris du fuselage de l'avion malaisien abattu dans l'est de l'Ukraine ont dû quitter samedi une partie du site du crash en raison de tirs d'artillerie, a indiqué l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Les inspecteurs ont entendu des tirs d'artillerie à une distance d'environ deux kilomètres et se rapprochant. "C'était suffisamment proche pour décider de partir, l'impact (...) était très bruyant et le sol tremblait", a expliqué à la presse Alexander Hug, chef adjoint de la mission en Ukraine de l'OSCE, qui encadre les experts. "Le risque était trop élevé", a-t-il ajouté.
Cessez-le-feu violé ?
L'accès à la zone avait été accepté par les séparatistes qui la contrôlent. Alexander Hug a pourtant estimé qu'il était trop tôt "à ce stade" pour déterminer s'il s'agissait d'une violation du cessez-le-feu auquel se sont engagés forces ukrainiennes et rebelles à proximité du site.
ats/jvia
Manifestations à Moscou
Des centaines de Russes se sont rassemblés samedi à Moscou pour appeler le présient Vladimir Poutine à "passer à l'action" en Ukraine, en y envoyant des troupes de maintien à la paix.
"Si une personne a le pouvoir, il faut s'en servir pour passer à l'action", ont lancé les organisateurs de la manifestation, à laquelle ont participé plusieurs séparatistes venus de la "République de Donetsk" autoproclamée.
En bref
Quelque 70 experts internationaux s'affairaient samedi sur les lieux du crash du MH17 dans l'est de l'Ukraine pour retrouver des fragments de corps sur le site. Ils avaient été dépêchés vendredi et étaient accompagnés d'inspecteurs de l'OSCE.
Le vol de la Malaysian Airlines s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Grabove, dans l'Est de l'Ukraine, abattu par un missile vraisemblablement tiré par les insurgés.