Le feu a repris le dessus samedi dans l'immense dépôt de carburant à Tripoli. Un autre réservoir a pris feu après avoir été touché par une nouvelle roquette lors de combats violents entre milices rivales, a annoncé la Compagnie nationale de Pétrole (NOC).
"Une roquette s'est abattue sur le toit d'un nouveau réservoir de carburant, qui a pris feu à son tour", a déploré Mohamed al-Hrari, porte-parole de la NOC.
Une épaisse de colonne de fumée noire s'élevait au-dessus de ce site de stockage d'hydrocarbures, sur la route de l'aéroport, une zone au sud de la capitale en proie à de violents combats depuis le 13 juillet.
Les pompiers ont quitté le site
Une source de la protection civile a confirmé qu'un quatrième réservoir avait pris feu, au moment où les pompiers étaient sur le point d'éteindre l'incendie qui avait déjà ravagé trois réservoirs. Un peu plus tôt, cette source avait déclaré qu'il pourrait être "maîtrisé très bientôt", assurant qu'un seul réservoir était encore en feu samedi matin.
Face à l'intensification des combats, les pompiers ont quitté le site, a cependant précisé cette source. Leur travail avait été déjà interrompu maintes fois cette semaine à cause des tirs.
ats/jgal
Des milliers de personnes fuient la Libye
Les dernières violences ont poussé de nombreuses capitales occidentales à évacuer leurs ressortissants et diplomates. La Grande-Bretagne et la Pologne sont les derniers en date à avoir annoncé la fermeture temporaire de leurs ambassades.
La Roumanie a indiqué de son côté qu'elle maintenait ouverte son ambassade mais a appelé ses ressortissants à quitter sans délai le pays.
La Tunisie voisine faisait elle face à un afflux de milliers de ressortissants étrangers, en majorité égyptiens, qui ont tenté vendredi de forcer le passage, provoquant la fermeture temporaire du principal point de passage avec la Libye.
Première réunion du Parlement libyen
Le nouveau Parlement libyen issu des élections du 25 juin se réunissait samedi pour la première fois, à Tobrouk, dans l'est du pays, sur fond d'affrontements meurtriers dans le pays, que des milliers de personnes cherchent à fuir.
Des élus ont annoncé que la réunion était informelle, précisant que la séance inaugurale aurait lieu lundi, également dans cette ville épargnée par les violences.
Le Parlement va entrer en fonction au moment où le pays s'enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos, les deux plus grandes villes Tripoli et Benghazi étant le théâtre de combats meurtriers.
Les combats s'intensifient
En deux semaines, les violences ont fait plus de 200 morts, dont 100 à Benghazi, et près de 1000 blessés dans l'ensemble du pays, selon le ministère de la Santé.
Les divisions entre islamistes et nationalistes, qui minent depuis des mois la vie politique, se transposent sur le terrain, avec des combats entre milices rivales.
C'est le cas notamment à Tripoli, où les combats ont repris samedi autour de l'aéroport, après une journée de relative accalmie vendredi. Le bruit de tirs et d'explosions pouvait être entendu depuis le centre-ville.