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L'Etat islamique s'empare de la ville irakienne de Sinjar

Des habitants de Sinjar avaient déjà fui les lieux en juillet. La prise de la ville par l'EI devrait faire jusqu'à 200'000 déplacés, selon l'ONU. [Anadolu Agency - Emrah Yorulmaz]
Des habitants de Sinjar avaient déjà fui les lieux en juillet. La prise de la ville par l'EI devrait faire jusqu'à 200'000 déplacés, selon l'ONU. - [Anadolu Agency - Emrah Yorulmaz]
La ville irakienne de Sinjar est tombée dimanche aux mains des djihadistes de l'Etat islamique (EI). Selon l'ONU, près de 200'000 personnes sont contraintes à fuir.

Des djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés dimanche de la ville irakienne de Sinjar, à 50 km de la frontière syrienne, jetant sur les routes jusqu'à 200'000 personnes, selon l'ONU.

Nouveau revers kurde

L'EI inflige ainsi aux forces kurdes leur deuxième revers en deux jours, après la prise de Zoumar, une autre ville proche de Mossoul, d'où l'EI a chassé les forces kurdes lors combats meurtriers.

Les insurgés se sont aussi emparés de deux champs de pétrole et d'une petite centrale électrique. Ils ont également pris le contrôle du barrage de Mossoul, le principal d'Irak.

Réfugiés en fuite

Sinjar compte 310'000 habitants, mais accueille aussi des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui devant l'avancée des insurgés sunnites ces dernières semaines.

"Des milliers de personnes ont déjà fui, certaines en direction des montagnes avoisinantes qui sont toujours sous contrôle kurde", a indiqué un responsable de l'Union patriotique du Kurdistan.

afp/jvia

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Nouvelle victoire pour les djihadistes

Zoumar comme Sinjar font partie des zones prises par les peshmergas (combattants kurdes) à la faveur du retrait de l'armée irakienne, complètement dépassée au début de l'offensive des insurgés sunnites en juin.

La prise de Sinjar constitue une nouvelle victoire pour les djihadistes qui ont proclamé fin juin un "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie, après s'être emparés d'importants territoires. Elle provoque une vive inquiétude quant au sort des minorités que la ville abrite.