Des djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés dimanche de la ville irakienne de Sinjar, à 50 km de la frontière syrienne, jetant sur les routes jusqu'à 200'000 personnes, selon l'ONU.
Nouveau revers kurde
L'EI inflige ainsi aux forces kurdes leur deuxième revers en deux jours, après la prise de Zoumar, une autre ville proche de Mossoul, d'où l'EI a chassé les forces kurdes lors combats meurtriers.
Les insurgés se sont aussi emparés de deux champs de pétrole et d'une petite centrale électrique. Ils ont également pris le contrôle du barrage de Mossoul, le principal d'Irak.
Réfugiés en fuite
Sinjar compte 310'000 habitants, mais accueille aussi des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui devant l'avancée des insurgés sunnites ces dernières semaines.
"Des milliers de personnes ont déjà fui, certaines en direction des montagnes avoisinantes qui sont toujours sous contrôle kurde", a indiqué un responsable de l'Union patriotique du Kurdistan.
afp/jvia
Nouvelle victoire pour les djihadistes
Zoumar comme Sinjar font partie des zones prises par les peshmergas (combattants kurdes) à la faveur du retrait de l'armée irakienne, complètement dépassée au début de l'offensive des insurgés sunnites en juin.
La prise de Sinjar constitue une nouvelle victoire pour les djihadistes qui ont proclamé fin juin un "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie, après s'être emparés d'importants territoires. Elle provoque une vive inquiétude quant au sort des minorités que la ville abrite.