L'Allemagne a décidé, en raison de la crise ukrainienne, de renoncer à un projet d'équipements militaires conclu entre le groupe Rheinmetall et la Russie, affirme lundi la Süddeutsche Zeitung. Le ministre de l'Economie Sigmar Gabriel a "retiré son autorisation".
Il avait suspendu en mars la mise en oeuvre de ce contrat d'environ 121 millions de francs, car le gouvernement tenait le commerce d'armes avec Moscou pour "indéfendable" en raison, déjà, de la crise en Ukraine.
Plainte pour "violation de contrat"
Selon le quotidien, qui s'appuie sur un "document écrit" qu'il a pu consulter, le centre devait accueillir et former 30'000 soldats par an à Mulino, dans la région de la Volga en Russie et devait ouvrir cette année.
Le ministère russe de la Défense a annoncé dans la foulée que la Russie allait réagir à la décision de blocage allemande en portant plainte contre le groupe Rheinmetall pour "violation de contrat".
agences/fb
Economiesuisse favorable aux sanctions
Economiesuisse ne s'oppose pas à des sanctions contre la Russie. Elle a donné son feu vert au Conseil fédéral qui, pour l’instant, n’entend pas s’associer aux mesures européennes.
Il s'agit d'un revirement de l'association faîtière des entreprises suisses. Elle préconisait jusqu'à présent une politique de neutralité.
Un projet du gouvernement précédent
Le projet militaire de Rheinmetall avait été lancé par la précédente équipe au pouvoir en Allemagne rassemblant conservateurs et libéraux, avant la "grande coalition" entre conservateurs et sociaux-démocrates formée après la réélection de la chancelière Angela Merkel fin 2013.