Les armes sont restées muettes mardi après presque un mois de guerre dans la bande de Gaza, à la faveur d'un cessez-le-feu entré en vigueur en matinée entre Israéliens et Palestiniens.
La trêve, obtenue avec les médiations égyptienne et américaine, doit durer au minimum 72 heures.
Ouverture de discussions
En soirée, le territoire dévasté semblait n'avoir encore jamais connu autant de calme depuis le début de la guerre qui a fait, selon le ministère palestinien de la Santé 1875 morts. Une soixantaine d'Israéliens ont aussi perdu la vie.
Les secours ont pu accéder à des zones bloquées par les combats et les habitants ont pu rentrer chez eux pour voir l'étendue des dégâts.
Des discussions doivent à présent s'ouvrir. La délégation israélienne est arrivée au Caire pour des négociations, tandis que les représentants du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah dans la bande de Gaza rejoignaient la délégation palestinienne déjà présente dans la capitale égyptienne. Les Etats-Unis ont indiqué mardi qu'ils participeraient "probablement" à ces négociations.
afp/fxl
Pour une majorité d'Israéliens, personne n'est gagnant
Selon un sondage publié mercredi, 51% des Israéliens interrogés estiment que "personne" n'a remporté la guerre entre l'Etat hébreu et le Hamas à la suite du cessez-le-feu de 72 heures entré en vigueur mardi.
En revanche, 36% des Israéliens affirment que leur pays a gagné, tandis que 6% pensent que le Hamas est sorti vainqueur, le reste étant sans opinion.
Le sondage indique aussi que 56% des Israéliens estiment que les objectifs fixés par le gouvernement (détruire les tunnels et infliger des coups sévères au Hamas) n'ont été atteints que de "façon partielle".
4 à 6 milliards de dégâts
La guerre a causé entre 4 et 6 milliards de dollars de dégâts directs, mais l'addition pourrait être bien plus salée, selon le vice-ministre palestinien de l'Economie Tayssir Amro.
L'ONU a besoin de 187 millions pour les réfugiés
Le chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a dit avoir besoin de 187 millions de dollars pour venir en aide aux 250'000 personnes déplacées dans la bande de Gaza.
La trêve est un "développement bienvenu" mais "ce n'est pas la fin de l'histoire, ou la fin des besoins", a déclaré Pierre Krähenbühl lors d'une conférence de presse à Amman. "Parmi les gens qui quittent les abris pour retourner chez eux, nombre d'entre eux ne retrouveront pas de maisons", a-t-il dit.
Le Programme alimentaire mondial a de son côté estimé que 48 millions de dollars étaient nécessaires pour ses activités humanitaires à Gaza.
Des destructions "jamais vues"
Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), est arrivé mardi à Gaza.
Selon un communiqué du CICR, son président restera trois jours dans la région et doit aussi se rendre en Cisjordanie et en Israël.
Arrivé à Chajaya, un quartier de la ville de Gaza en bordure de la frontière avec Israël, Peter Maurer a assuré sur Twitter "n'avoir jamais vu de telles destructions".
I've never seen such massive destruction ever before #Shujaia
— Peter Maurer (@PMaurerICRC) 5 Août 2014