Au moins 285'000 personnes ont quitté leur foyer en raison du conflit dans l'est de l'Ukraine, a annoncé mardi à Genève un responsable de l'ONU, estimant qu'une intensification des combats pouvait déclencher un "exode massif".
Les autorités locales ukrainiennes ont pour le moment enregistré 117'000 personnes en provenance de ces régions, a précisé le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l'ONU.
Mais pour Vincent Cochetel, directeur du bureau européen du HCR, "il s'agit d'estimations basses" dans la mesure où la plupart des hommes qui fuient ne s'enregistrent pas de peur d'être enrôlés dans l'armée ukrainienne et renvoyés dans la zone du conflit".
Hausse de 24%
Le chiffre de 285'000 personnes déplacées fait apparaître une hausse de 24% par rapport à l'estimation donnée le mois dernier.
"Selon les autorités russes, et nous pensons que leur chiffre est crédible, il y a environ 730'000 Ukrainiens qui sont passés en Russie depuis le début de l'année", a déclaré Vincent Cochetel
afp/pym
Deux civils tués dans des combats à Donetsk
Deux civils ont été tués mardi dans des combats dans un quartier de l'ouest de Donetsk, principal fief des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, en quasi état de siège, a annoncé la mairie.
"Deux civils ont été tués", a indiqué la mairie dans un communiqué en ajoutant que "d'intenses combats" se poursuivaient dans cette zone à 19h00.
La Russie demande une réunion de l'ONU
La Russie a demandé mardi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation humanitaire en Ukraine, rapporte l'agence de presse Itar-Tass. «Nous demandons une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu sur la situation humanitaire en Ukraine», a dit l'ambassadeur russe à l'Onu, Vitali Tchourkine, ajoutant espérer que cette réunion puisse avoir lieu mardi.
Les sanctions pèseront sur le budget de la Russie
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mardi avoir ordonné au gouvernement d'élaborer des mesures de riposte aux sanctions occidentales. Il a jugé ces mesures "inacceptable" et contraires à "toutes les normes et toutes les règles".
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, lui, a reconnu que les sanctions occidentales pourraient pousser Moscou à augmenter les impôts. Les autorités examineraient la possibilité de limiter, voire d'interdire, le survol de la Sibérie par les compagnies aériennes occidentales assurant des liaisons avec l'Asie, a rapporté le quotidien russe Vedomosti.