Selon la mairie de Donetsk, ville pro-russe de l'est de l'Ukraine, a subi dans la nuit de mardi à mercredi une frappe aérienne qui a laissé un trou de 4 mètres de diamètre et de 1,5 mètre de profondeur sur la route. Un gazoduc a été endommagé par des éclats d'obus.
Cette frappe n'a "pas fait de victimes civiles", souligne la mairie qui fait état de trois civils tués en 24 heures dans des tirs d'artillerie touchant d'autres districts de la ville.
Origine de la frappe encore inconnue
Il s'agit de la première frappe aérienne contre un quartier non loin du centre-ville de cette capitale régionale qui comptait un million d'habitants avant le début des hostilités à la mi-avril.
L'aviation ukrainienne avait bombardé en mai l'aéroport international de Donetsk, en périphérie de la ville .
Un porte-parole de l'armée ukrainienne n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser l'origine de la frappe nocturne.
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afp/pym/fxl
La Russie a massé 20'000 soldats près de l'Ukraine, selon l'OTAN
La Russie a massé environ 20'000 soldats "prêts au combat" près de la frontière avec l'Ukraine, déclare l'OTAN mercredi dans un communiqué. Elle pourrait prétexter une mission humanitaire ou de maintien de la paix pour envahir l'est de ce pays, selon l'Alliance militaire.
"Ce renforcement militaire russe aggrave encore la situation et sape les efforts destinés à parvenir à une solution diplomatique à la crise. C'est une situation dangereuse", ajoute-t-elle.
Situation critique sur le terrain
"Il existe théoriquement une menace d'intervention russe. Nous analysons tous les scénarios possibles", a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko.
Sur le terrain, la situation ne cesse de se détériorer et Andriï Lyssenko a indiqué que l'armée avait perdu 18 hommes en 24 heures dans des combats dans l'est.
MH17: recherche des dépouilles suspendue
La recherche des dépouilles des victimes de la destruction en vol de l'avion de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine a été suspendue jusqu'à nouvel ordre mercredi, pour des raisons de sécurité, a annoncé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
"Cela n'a aucun sens de poursuivre la mission dans ces conditions", a déclaré Mark Rutte au cours d'une conférence de presse. "Nous avons fait ce que nous avons pu dans les circonstances que nous connaissons", a-t-il poursuivi.
Une centaine d'experts néerlandais, australiens et malaisiens cherchaient dépouilles et effets personnels des victimes depuis quelques jours sur le site du crash, au milieu des combats.