La plus grave épidémie d'Ebola depuis la découverte de la maladie a causé la mort de 932 personnes sur 1711 cas en Afrique de l'Ouest, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) daté de mercredi.
Plus de 360 personnes sont mortes en Guinée, plus de 280 au Liberia, près de 290 en Sierra Leone et 2 au Nigeria.
L'armée mobilisée
Mercredi, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf a décrété l'état d'urgence, estimant que l'épidémie "exigeait des mesures extraordinaires pour la survie de l'Etat". Elle a aussi appelé à trois jours de jeûne et de prière pour implorer la protection divine contre la fièvre hémorragique.
En Sierra Leone voisine, l'armée a mobilisé l'armée pour faire respecter les mesures de quarantaine autour des centres accueillant des malades.
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afp/ptur
Le Nigeria convoite le traitement expérimental
Le ministre de la Santé nigérian a pour sa part pris contact avec les autorités sanitaires américaines pour voir s'il est possible de bénéficier du traitement expérimental, jamais testé auparavant sur des humains, qui a rapidement atténué les symptômes de deux patients américains.
Le président américain Barack Obama a toutefois jugé "prématuré" d'utiliser ce médicament expérimental.
Premier rapatriement en Europe d'une personne contaminée
Un avion militaire transportant un missionnaire espagnol de 75 ans ayant contracté Ebola au Liberia a atterri jeudi matin près de Madrid, a annoncé le ministère de la Défense espagnol.
Il s'agit de la première personne atteinte par le virus à être rapatriée en Europe. Il doit être traité dans un service spécialisé en maladies infectieuses de l'hôpital madrilène de Carlos III.
Transmission du virus
Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité varie de 25 à 90%.
Alerte sanitaire maximum aux Etats-Unis
Les autorités sanitaires américaines ont porté mercredi leur alerte sanitaire au niveau 1, le plus élevé, pour mieux répondre à l'épidémie d'Ebola, a indiqué le porte-parole du CDC, le Centre de contrôle et de prévention des maladies.
"C'est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1", a-t-il précisé.